Co-créer. Conserver. Diffuser. Tels sont les trois rôles assignés traditionnellement aux industries et institutions culturelles. Depuis bientôt dix ans, dans le cadre du Forum d’Avignon, L’Atelier BNP Paribas étudie l’impact des technologies numériques sur le monde de la culture.
L’évolution de nos usages, la nouvelle donne générationnelle et l’arrivée de nouveaux services innovants ont en effet bousculé et redessiné nos rapports à la culture sous toutes ses formes, des livres aux musées en passant par la diffusion audiovisuelle. Mais au-delà des mutations de business modèles, l’essor du digital pose désormais question fondamentale, peut-être plus radicale encore pour le monde de la culture : celle de la redéfinition de ses missions et de ses responsabilités vis-à-vis de la culture de la data.
Une vraie politique de smart city consiste aujourd’hui à recréer du lien entre les institutions et les citoyens, via des applications qui permettent aux mairies de partager des informations sur des projets locaux, et aux citoyens de s’exprimer sur des sujets concrets. Les industries et institutions culturelles ont les moyens de redonner du sens à la notion de cité, dans le sens aristotélicien du terme. La cité est la forme la plus aboutie de la communauté humaine, qui est elle-même une nécessité naturelle. Or, beaucoup aujourd’hui considèrent que la démocratie participative ne fonctionne pas. Des cultures de la data soigneusement choisies permettraient entre autres de recréer des cités capables de satisfaire les besoins des individus et de favoriser leur épanouissement, notamment sur le plan intellectuel. En bref : on peut choisir des cultures qui oeuvrent pour le bien commun, et disrupter les disrupteurs à cette fin.
Retrouvez la vidéo de l'intervention de Philippe Torres, Directeur Adjoint de L'Atelier BNP Paribas lors de Forum d’Avignon à Bordeaux le 31 mars 2016 : "Comment les entreprises et institutions des secteurs culturels et créatifs peuvent-elles prendre le virage de la data ?"
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