Ce sera un pays hôte sans Président ou avec une nouvelle tête toute neuve qui accueillera la planète.
Car c'est aussi Rio qui se regarde en ce moment, qui fait le ménage avant la grande visite et qui implose politiquement.
Et elle partira. Mais laissant quoi comme bateau derrière?
L'Opération Lava Jato (opération lave-auto) commence en mars 2014. Il s'agit d'une enquête sur une affaire de corruption et de blanchiment d'argent impliquant notamment la société pétrolière publique Petrobas. Les faits reprochés incluent des commissions pour des personnalités politiques en échange de leur implication dans des contrats publics surfacturés. L'affaire concernerait un volume de 3,5 milliards de dollars ce qui présente un scandale d'un ampleur inédite au Brésil. Dilma Rousseff prétend n'avoir jamais été mise au courant et n'avoir rien vu de reprochable se produire et se prétend aussi outré que le public de ce qui a été découvert. Ce qui est, comme Présidente et selon l'avis de ses proches, impossible. Le "petrogate" a mené à l'emprisonnement des directeurs des entreprises OAS, IESA oleo Gas, Camargo Corréa Construçoës, UTC et Construtora Quieroz e Galvao ainsi qu'un des ex-directeurs de Petrobas.
Fin 2014, début 2015, la valeur des actions de la société pétrolière s'écroule à la suite de la révélation du scandale. Moody's place alors Petrobas dans la catégorie des valeurs spéculatives.
L'enquête a mis en lumière une pratique de corruption qui, un peu comme chez nous, semblait être devenue la norme.
Sa destitution est l'apogée d'une rage grandissante depuis deux ans. C'est comme l'épisode final d'une série télé qui "se termine" avec éclat. Ça montre aussi à tout les politiciens en herbe tentés de plonger leurs mains dans la corruption pour le futur, que le public scrutera ses moindres faits et gestes. Que le peuple Brésilien a l'oeil ouvert.
La tête du serpent a été coupée prétendent-ils.
Il souhaitent éviter la prison, et tout comme leur chef, au pire, simplement perdre leur emploi.
Mais Roussef compte se battre pour rétablir sa crédibilité politique. Et sa chute n'est pas la conclusion logique d'une belle histoire. De l'aube d'une nouvelle ère que symbolisait son élection en 2010, son histoire est devenue celle du cliché du politicien corrompu, grisé par le pouvoir qu'il avait en main.
Une plate et de plus en plus courante histoire de filou.