Mayotte avance vers l’égalité réelle

Publié le 20 avril 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Depuis le 30 mars 2016, Mayotte et ses 220.000 habitants vivent au rythme de la grève générale. Ce territoire situé dans l’archipel des Comores est un département français depuis 2011, mais les Mahorais ne bénéficient pas des mêmes droits sociaux que les habitants de la métropole.

C’est pour appeler à une "inégalité réelle" que l’intersyndicale (FSU, FO, CGT, Solidaires, SNUIpp, CFDT, SAEM) multiplie barrages routiers et manifestations. Les organisations syndicales réclament un alignement sur la métropole en ce qui concerne les salaires, le code du travail, les prestations sociales et les services publics. Depuis le 13 avril 2016, le mouvement s’accompagne d’émeutes nocturnes dont les syndicats se désolidarisent.

Le 15 avril 2016, la ministre de l’Outre-Mer George-Pau Langevin recevait à Paris une partie de l’intersyndicale (FSU, FO, CGT, FAEN, CFDT et Solidaires). Des accords ont été trouvés pour une application du code du travail au 1er janvier 2018, une sur la rémunération des fonctionnaires au 1er janvier 2017, et des discussions sont ouvertes pour une mise en place de la CMU (couverture maladie universelle) dès fin 2016.

L’intersyndicale se dit satisfaite mais reste prudente. Samedi 16 avril 2016, l'assemblée générale a décidé de suspendre la grève. Toutefois, le meurtre d'un métropolitain le 15 avril 2016, en pleine rue et à l'arme blanche à Mamoudzou, chef lieu du département, a ravivé les tensions. Pour protester contre l'insécurité sur l'île, le mardi 19 avril 2016 a été déclaré journée "île morte" à Mayotte.