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L'avantage (ou pas) d'avoir des copines partout dans le monde
Publié le 20 avril 2016 par Montagnessavoie
Il y a ceux qui ont des amis à côté de chez eux, là, tout près, dispos pour prendre un café ou faire une balade. Un SMS, "on se voit dans une heure". C'est réglé. Et puis, il y a ceux qui ont des amis partout dans le monde. On fait des études, on rencontre des gens, on se cultive un peu, on écrit un blog, on voyage et le tour est joué : nous voilà en lien avec des tas de gens venus de régions différentes. Parfois, on garde des liens. D'autres fois, c'est juste un passage, ça correspond à une époque. C'est toujours la question existentielle suivante : qu'est-ce qui fait qu'on garde ou qu'on perd des amis ? Le travail, les enfants, la vie, la distance, il paraît que c'est tout ça. On change. Pourtant, à mon avis, la distance n'a absolument rien à voir avec ça. Dans certains cas (attention, réflexion personnelle !), les amis du bout du monde sont les plus "présents", ceux à qui on confie des choses. Alors, oui, ils nous manquent. Si j'ai envie d'aller prendre un café avec mes meilleures copines, voyez un peu les centaines, les milliers de kilomètres que je devrais faire : la Catalogne, la Grèce, la Réunion, le Chili. A côté de ça, la Bretagne, Nice et j'en passe, c'est la porte à côté !
Les inconvénients :
Impossible de se voir "dans une heure", "en bas de chez toi" pour boire un café. Pour faire un cours de zumba avec ma copine, il faut que j'aille au Pirée ; pour papoter avec ma pote d'études, c'est Santiago du Chili ; pour une petite séance souvenirs et flamenco, La Réunion ! Les amis "d'ailleurs", elles sont là sur Facebook, par mail, par Viber, elles sont présentes par leurs petits mots, leurs sourires en forme de smileys et leurs encouragements écrits. Elles sont essentielles. Pourtant, ce qui manque, c'est de les embrasser sur les deux joues, de leur taper sur l'épaule ou de les serrer dans mes bras. La chaleur humaine a du mal à passer à travers les ondes d'internet !
Là, je parle des indéboulonnables copines. Celles dont on sait qu'elles peuvent aller s'enterrer au fin fond du Pakistan, de l'Uruguay ou du Berry, on ne les perdra jamais de vue.
Ensuite, il y a les amies qu'on se fait à une époque, d'Andalousie, du Mexique, du Pérou, de Bolivie, qui repartent chez elles, ou c'est vous qui rentrez. Bref, là, pour le coup, les liens qui se sont tissés et qui semblaient pourtant forts se sont tellement distendus qu'ils sont devenus invisibles. Cependant, comme un lien laisse des traces, comme un membre amputé dont on ressent encore les vibrations, je reste convaincue que ses copines là, si on les revoyait, tout redeviendrait comme avant en un clin d'oeil.
Les avantages :
Avoir un guide touristique privé quand je vais chez elles, j'avoue, c'est le meilleur moyen de se la péter grave. On peut alors se vanter d'avoir goûté les meilleures gaufres de La Baule ou d'avoir fait un cours (ok, juste 20 minutes...) de body combat avec l'une des meilleurs profs de Grèce. Et puis, ça permet d'être connecté avec plein de régions en même temps, de savoir ce qui s'y passe, d'y être un peu sans y être vraiment. Oui, parce que, les copines de partout dans le monde, elles ont elles aussi des liens avec d'autres bouts du monde. Et c'est comme ça qu'un air de Népal peut flotter dans une crêperie du Croisic ! Finalement, les copines du bout du monde, ça permet d'entretenir le rêve et de se dire que quelque part on vous attend, qu'un lit est toujours prêt pour vous, au cas-où, qu'un bon repas laisse déjà deviner ses odeurs dans le vent.
Les copines de partout dans le monde, spécial dédicace : même si vous me faites rêver avec vos photos d'Ipanema ou de Tossa, vivement quand même qu'on se revoit !