On ne juge pas un livre à sa couverture. Et bien si, il y en a trop, donc quand on va à la Fnouc bien sûr qu'il faut une couverture originale et/ou provocante pour espérer finir dans notre caddy. Pareil pour les artistes que les attachés de presse nous balancent dans nos mails, désolée, mais certains noms de groupe ne dépasseront jamais le stade de la mise en corbeille sans ouverture. Prism Tats a bien faillit finir ainsi, illisible et imprononçable, allez zou poubelle. Erreur ! Malheureuse !
Garrett Van der Speck (et non, je vous empêche de lire cela avec l'accent belge de Jacques Villeret dans " Le Diner de Cons "!) est Sud Africain, de Durban, et a grandi dans les influences musicales (de qualité) de son père, Beatles, Kinks et autres Bowie, mais aussi bercé par les influences afro de son pays. Quel son découle de tout ça ? Et bien parfois on pourrait croire que les Beach Boys se sont tapés Alison Mosshart ET Jamie Hince pour enfanter des titres surf mais aux guitares crades. Certains titres sautillent, d'autres ont l'accent garage, très rock américain, puis la guitare devient métallique, s'y ajoute des gimmicks synthé glaciales, mais pour avoir la chance de connaitre la terre d'origine de ce garçon, il en émane cette lumière chaude et enveloppante que seule l'Afrique produit. Intéressant non ?! Hybride et innovant sont des termes appropriés pour l'album de ce Rémy Bricard du rock ! En effet, il assure tout lui-même, la guitare, la voix et synthétise le reste.
Voilà donc un projet très, très excitant, l'album éponyme Prism Tats est dans vos bacs depuis cinq jours. Encore temps de faire croire à vos amis que c'est vous qui l'avez découvert ! Pas encore de dates en France, le jeune homme écume les US, on vous tient au courant...