Musée de Pont-Aven et langue bretonne: suites à suivre !

Publié le 20 avril 2016 par Jyletouze

Mon "coup de gueule" sur l'absence totale de langue bretonne dans le nouveau musée de Pont-Aven (voir l'article ici ) semble avoir fait quelques remous et en un sens avoir atteint son but.

Tout début avril, au moins deux mouvements avaient déjà protesté ( Tud Bro Konk et l'UDB) mais c'est la reprise de mon texte par Le Télégramme (voir ici ) et par Ouest-France qui semble avoir contribué à faire bouger les lignes comme on dit en français moderne . Sans compter les personnes qui ont écrit directement au musée.

En tout ça bougerait si l'on en croit le dernier article de Ouest-France sur le sujet:

L'absence de traduction en breton sur le site a provoqué des réactions. Un de nos lecteurs s'exprime sur ce sujet.

Le musée de Pont-Aven a rouvert après trois ans de travaux. Comme l'ont fait remarquer plusieurs lecteurs, il n'y a aucune traduction en breton sur le site.
Dans un courrier intitulé " Le musée de Pont-Aven, une belle réalisation qui oublie la langue bretonne ", un lecteur, Jacques-Yves Le Touze, est surpris par cet oubli." Alors que tout est bilingue français-anglais, pas un mot, rien, en langue bretonne, [...] Pas de textes en breton, pas d'audioguides en breton, pas de dépliants en breton... [...] Comment est-ce pensable ? Même le château des Ducs de Bretagne à Nantes fait mieux ! "

Pour Olivier Bellec, directeur des services de la communauté d'agglomération, la raison de cette absence est simple : la communauté (Concarneau Cornouaille agglomération) n'a pas encore signé la charte Ya d'ar brezhoneg, encourageant les acteurs locaux à effectuer cette traduction. " Cette question ne peut être traitée que globalement, note-t-il. Si une traduction en breton est proposée pour le musée, elle doit l'être aussi pour les piscines ou autre équipements. " Une situation qui pourrait évoluer rapidement. Contactés par l'association Ya d'ar brezhoneg, les élus pourraient signer prochainement cette charte pour la langue bretonne.

Au-delà de l'excuse un peu curieuse "on n'a pas fait parce qu'on n'a pas signé Ya d'ar Brezhoneg" (pour l'anglais, ils ont signé "Oui à l'Anglais"?), il semblerait que ça bouge mais il faut continuer à maintenir un minimum de pression. Pour cela, il suffit d'écrire au Musée de Pont-Aven, ici.

Et retenir comme leçon qu'il ne faut surtout pas hésiter à donner son avis et le transmettre aux autorités responsables, aux medias, laisser un mot sur le livre d'heures, etc. Ce sont de petites actions mais cumulées, celles-ci peuvent être payantes.