Alors là, je m’attaque à du lourd. Katherine Pancol. Oui, oui, Les Yeux jaunes des crocodiles, c’est elle. Et je ne vais pas vous parler de ce roman mais d’un autre (le suivant, la suite en fait, puisqu’on y retrouve les mêmes personnages) : Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi.
Ne me demandez pas pourquoi, mais je n’ai jamais aimé les titres et les couvertures des livres de Pancol. C’est sûrement pour ça que je n’avais jamais lu aucun de ses romans auparavant. Mais j’avais 10 heures de train en un week-end, il fallait bien que je m’occupe, j’ai donc pris le premier pavé que j’ai croisé : Les écureuils BLA BLA BLA arrêtez avec ces titres à rallonge ! Je n’ai jamais lu un seul BON roman qui ait un titre à rallonge. Ça traduit des éditeurs pas très sûrs de ce qu’ils vendent et qui mettent un beau ruban doré pour mieux écouler leur marchandise. Les titres à rallonges, c’est le double fond des pots de glace : on nous floue sur la marchandise.
Bref, revenons à nos moutons, enfin, à nos écureuils dépressifs. Je pense que vous avez déjà compris : je n’ai pas aimé. Pas du tout. J’ai trouvé ça creux, vide, bâclé, inintéressant, ennuyeux. Pour dire, j’ai abandonné la lecture, ce qui ne m’arrive jamais, JAMAIS. Il faut dire que savoir qu’il me restait à lire encore des centaines et des centaines de pages racontant la vie de ces personnages avait de quoi me faire reculer.
De quoi ça parle ? (Parce que ne comptez pas sur la quatrième de couv’ pour vous le dire). On y suit la vie de plusieurs personnages tous liés entre eux : un mère, sa fille, la meilleure amie, etc. De façon assez générale, ce sont surtout les histoires d’amour et de famille qui sont au cœur de ce roman. Attendez-vous à quelques scènes clichés, à quelques sentiments barbe à papa, même si ce roman n’est pas clairement une romance, ni une histoire à suspens.
Ce qui m’a vraiment dérangée, c’est le fait que les personnages principaux (qui sont beaucoup trop nombreux…) sonnent si creux. Je ne me suis pas du tout attachée à eux. Et même si certaines scènes sont très touchantes et bien réalisées, et même si certaines émotions sont bien retransmises, ces moments restent assez rares. Le décor, le contexte rendent un peu d’intérêt à l’histoire, heureusement ! mais très sincèrement, j’ai baillé en lisant ce livre. Peut-être que j’aurais éprouvé plus d’intérêt pour les personnages si je les avais suivi dès le tout début de l’histoire (vu qu’il s’agit là d’une suite), mais j’en doute franchement.
Ce roman n’est pas mal écrit au fond. Ça se lit très bien, la narration est bonne. Non, c’est vraiment l’histoire, l’intrigue, la construction qui pêchent. On en revient à une chose centrale en littérature : pourquoi écrire ? Pour dire quoi ? Pour raconter quelle histoire et de quelle façon ? Je ne pense pas que cette intrigue ait assez d’intérêt pour être autant développée. J’ai trouvé peu d’arguments justifiant cette fresque de personnages. Et au-delà de ça, je n’ai ressenti aucun plaisir de lecture.
J’avoue que mon avis est assez tranché et – bien sûr – très subjectif. Je serais vraiment curieuse d’avoir vos opinions. Avez-vous déjà lu Katherine Pancol ? Qu’en avez-vous pensé ?
Katherine Pancol, Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, Le Livre de Poche, 9€60