Bovary Texte et mise en scène Tiago Rodrigues
Une nuée de pages blanches balancées par les comédiens recouvrent le plateau. Le procès de Gustave Flaubert jugé pour outrage à la morale publique et religieuses ainsi qu'aux bonnes moeurs peut commencer. Accablé par la hargne d'Ernst Pinard, l'avocat impérial, l'écrivain (délectable Jacques Bonnaffé) tourne ces accusations en dérision. Pour prouver leur justesse l'homme de loi fait émerger des pans du roman. Et l'on passe constamment de l'enceinte du tribunal au coeur d'une oeuvre passée à la postérité.La trame est connue que le metteur en scène portugais Tiago Rodrigues, dont on connaît depuis sa découverte la saison dernière avec By Heart, la puissance et la singularité de l'écriture scénique a montée à son audacieuse façon. Mariée à un médecin de campagne terre à terre, Emma Bovary se languit. Une fête où sa beauté fait tourner des têtes émoustille son imagination. Elle ne rêve plus dès lors que de rencontres incandescentes.Mais aucun des deux hommes avec lesquels elle se donne corps et âme, comme on disait, ne prend soin de la connaître. Enferrée dans ses échecs, elle plonge dans l'abime de la dépression. Tiago Rodrigues puise constamment dans les forces vives de la langue de Flaubert et l'assaisonne parfois d'heureuses expressions de son crû. Le penchant du metteur en scène pour les trouvailles poétiques fait le reste. Ah! ces scènes où abandonnant toute retenue chacun - défenseurs comme adversaires - embrassent Emma Bovary (Ruth Vega-Fernandez) à pleine bouche et en ayant goûté la saveur y reviennent... Flaubert, on le sait, sorti blanchi des chicanes judiciaires. "La mauvaise conduite" de madame Bovary semble, elle toujours choquer un public d'adolescents qui à la sortie du spectacle faisaient part de leur admiration pour les comédiens (notamment pour David Gerelson prodigieux en avocat de la défense) mais disaient avoir du mal à comprendre le comportement d'Emma...Jusqu'au 17 avril Puis du 3 au 26 mai Théâtre de la Bastille tél 01 43 57 42 14 Publié par Joshka SchidlowYves-Noël Genod 16 h ·
Je parle de lui le rencontre assez souvent dans ce qui me reste de vie réelle, cet échassier bizarre metteur en scène acteur auteur chorégraphe addic de son portable comme bien des timides est très présent sur FB:Allégorie de la paix
"Je n’ai plus de travail, mais cette semaine, si. Et il se passe un phénomène bien connu des intermittents : pour cette petite semaine de travail, j’ai dû refuser plusieurs choses — plusieurs choses merveilleuses : la reprise de 'Rester vivant' (le Baudelaire dans le noir) chez David Bobée à Rouen, un stage chez Jacques Livchine en Franche-Comté et 'Phèdre' (Racine) avec Gwenaël Morin à Lyon. Vous voyez, pas des moindres — que du grandiose, en fait. Des choses que j’adorerais faire. Mais cette semaine, non, je retrouve Jocelyn Cottencin et onze danseurs qui me bouleversent pour un tout petit projet qui n’a de 'Monumental' que le nom, il n’y a pas d’enjeu, c’est simplement le bonheur, le plaisir merveilleux et on peut aussi faire des choses sans enjeu, simplement pour le bonheur et le plaisir. Un spectacle pour ne pas faire de mal. Le bonheur, c’est la danse. C’est la vie, en fait, mais c’est la danse. Moi, je ne suis pas danseur, mais la danse m’a 'accueilli' — il n’y a pas d’autre mot — d’une manière si bouleversante depuis vingt-cinq ans, la danse m’a aimé, m’a donné ma force, mon ivresse, les sables découverts, mes étés, mon soleil (qui est le même que le vôtre). Comme disent Charles Baudelaire et Françoise Sagan, 'J’aime les danseurs... les danseurs qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux danseurs !'
Centre George Pompidou, 21 et 22 avril, 20h30. Générale le 20, 20h30
On me dit : détaxes, quelques invitations encore vendredi et à la générale. Envoyez un mot, je tâcherai de vous placer
Mots-clés : citation, corps, danse, histoire de l’art, icône, incarnation, interprétation, monument, patrimoine, statuaire, œuvre d’art".
j'irais à la générale si....
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