Par Sarah J Cohen - 19/04/2016 | 3:45
Les propos de la dirigeante du parti AfD n'ont pas tardé à susciter une véritable polémique en Allemagne et ailleurs.
A la déclaration de Von Storch s'est ajoutée celle d'un autre responsable de la même formation politique, Alexander Gauland, pour qui " il n'y a pas d'islam démocratique, y compris en Allemagne ". Comme il fallait s'y attendre, cette prise de position a été diversement décriée, notamment dans le monde politique et par la presse allemande.
Ainsi, la chancelière Angela Merkel, qui a, à diverses occasions, déclaré que l'islam faisait partie de l'Allemagne, a rappelé que la liberté de culte constituait un principe fondamental et que la majorité des Musulmans outre-rhin respectaient l'Etat de droit.
Pour sa part, la Frankfurter Rundschau a estimé qu'"avec leur idée de bannir les minarets et les voiles islamiques de l'espace public en Allemagne, les populistes de droite se positionnent clairement contre une république ouverte au monde et foulent au pied la Loi fondamentale, la Constitution allemande qui garantit la liberté des religions ".
De son côté, le président du Conseil central des musulmans en Allemagne a établi un parallélisme entre les prises de position de l'AfD et les persécutions des juifs au cours du Troisième Reich.
Compte tenu de la baisse considérable des arrivées de migrants, l'AfD pourrait faire de la lutte contre l'islam un des thèmes centraux du parti dans l'espoir de fédérer les craintes de certains Allemands.