L’intégration de dispositifs électroniques au corps humain pour surveiller, améliorer et/ou restaurer des fonctions organiques est un objectif largement partagé par de nombreuses équipes de recherche mais également par les usagers qui de plus en plus souhaitent devenir acteurs de leur propre santé.
Le principe est bien évidemment de parvenir à des dispositifs les plus légers, portables et performants possibles, en minimisant les effets liés au site du corps auquel ils sont attachés. Jusqu’ici, les tentatives de patch fitbit se sont majoritairement avérées à flexibilité ou à stabilité limitées au contact de l’air ou de la sueur. On citera néanmoins le mini-fitbit flexible, extra-fin, et à porter à même la peau, sous forme de patch, développé par ces chercheurs des Universités de l’Illinois et de Northwestern.
Une e-peau qui affiche le stress ? Cette équipe de l’Université de Tokyo nous présente aujourd’hui ce film protecteur, d’épaisseur <2 micromètres à base d’oxynitrite de silicone et de parylène, imperméable au passage de l’oxygène et de vapeur d’eau dans l’air, ce qui lui confère une durée de vie de plusieurs jours. Ce film est muni de diodes ultraminces qui assurent l’affichage à même la peau. Il comprend enfin des photodétecteurs organiques ultraminces suffisamment flexibles pour suivre, sans se déformer les mouvements de la peau et du corps. Aujourd’hui, les premiers spécimens affichent la concentration en oxygène du sang ou la fréquence cardiaque.
Les chercheurs imaginent ce que serait le monde si chacun affichait à même le corps son niveau de stress ou ses émotions ? Ils imaginent alors un monde plus positif avec des interactions plus empathiques et finalement un nouveau mode de communication. A voir …
Source: Science Advance 15 April 2016 DOI: 10.1126/sciadv.1501856Ultraflexible organic photonic skin