Le Suédois ne déroge pas à ce qui a fait sa particularité en 2007 lorsque son premier album From Here We Go Sublime s’imposa. De boucle en répétition, vers un infini ou un horizon qui s’approche autant qu’il demeure lointain, la musique de son projet The Field n’évolue toujours pas, quand bien même elle avance.
Ce n’est donc pas The Follower qui va révolutionner la musique des années 2010 (déjà dans leur seconde moitié). Pour autant, il poursuit, enfonce le clou. Six titres, tous entre neuf (!) et quatorze minutes (!!).
Si vous connaissez déjà sa musique, vous aimerez forcément. Tellement on la connaît. Tellement on prend de plaisir à l’entendre faire du « nouveau ». Tel un plat favori, que l’on mange régulièrement et toujours avec le même plaisir. Bien sûr, il faut ne pas écouter que ce plat. Sinon, overdose oblige, sa beauté nous perd.
Vous découvrez la musique d’Axel Willner ? Idem, vous adorerez. Mais, comme moi, aurez-vous envie de vous faire l’intégrale de suite ? Non. Pourtant, chacun de ses albums doit être découvert avec la même attention une même oreille vierge. Difficile. Pas impossible.
Même visuel, même formule minimaliste, même impact, même sentiment de sérénité sur ce cinquième album publié en dix ans.