Magazine

PPDA a mis un coup de canif à l'égo présidentiel

Publié le 15 juin 2008 par Oldchaps
L'éviction de PPDA du 20 heures de TF1 est politique selon lui. La direction de TF1  "lui fairait payer" son opposition à la venue de l'ami de Nicolas Sarkozy, Nicolas Beytout,comme directeur de l'information de TF1 en novembre dernier. Certains journalistes pensent que le président aurait peu apprécié une interview de PPDA, en juin 2007, durant laquelle il lui aurait demandé s'il n'avait pas le sentiment d'être comme un "petit garçon en train de rentrer dans la cour des grands". Il ne lui aurait donc pas pardonné. Tout ces allégations tournaient au rocambolesque depuis quelques jours, et je n'y croyais que modérément, mais à la lecture de Marianne hier que je vous conseille vivement, le scénario de  l'éviction de PPDA remise dans le contexte  de amitiés industrialo-journalistiques du président sonne vrai.

Sarkozy aurait même murmuré Laurence Ferrari, à l'oreille des chevaux de TF1, pour succéder à l'actuelle star du 20 heures. Laurence Ferrari arriverait donc au 20 heures grâce à un piston présidentiel... Qu'espérer de pire pour une journaliste ? il sera intéressant de regarder les premières interview de N.Sarkozy par la journaliste afin de voir si elle reprend le dessus sur cette fâcheuse promotion.

Toute cette manipulation honteuse, non seulement se tient, mais fait mal une fois de plus à notre presse déjà confrontée à des problèmes financiers récurrents. La fameuse déontologie de TF1 continue donc de rester dans les oubliettes des documentaires jamais diffusés.

et Tous ce manège, organisé par l'Elysée, continue de donner une image viciée des médias. L'indépendance usurpée de nos médias, grâce - et à cause de leurs situation financière les mettent à portée des grands groupes et ipso-facto des grands patrons français. Ces mêmes grands patrons ont la particularité d'être en relation directe avec le président (Martin BouyguesNicolas Sarkozy se téléphoneraient plusieurs fois par jour). Limage de l'intégrité et du sérieux de nos médias, auprès de l'opinion publique va donc continuer à se dégrader - le service public télévisuel est déjà en sursis depuis l'annonce, surprise et sans concertation, du président de la suppression des recettes publicitaires ce début d'année - depuis, les recettes publicitaires ont fondues de 21 % au mois de mai 2008 pour le groupe France Télévision contre 3,7 % pour TF1 sur trois mois. Les annonceurs sont en train de fuir le service public pour se réfugier chez TF1 et M6 avec ...un an d'avance sur le calendrier. C'est donc les contribuables qui vont payer l'addition.
Nous avons donc un joueur d'échec débutant, qui au mépris de toutes les données et contraintes exogènes à son ego, continue son meccano audiovisuel...Il n'y a rien de choquant à ce qu'il envisage et souhaite des changements au sein des médias - les médias et la politique ont toujours fait un mauvais ménage. Ce qui est davantage choquant c'est que le président arrive à ses fins. Il y'a une filiation et une proximité inquiétante entre ces décisions qui deviennent de moins en moins masquées et les activités passées du psychopathe Vladimir Poutine à ce sujet.

Cette problématique, une fois de plus nous place dans le Pathos présidentiel, son noeud Gordien qui peut sans dout se résumer à cette phrase de "feu PPDA du 20 heures": le petit garçon qui rentre dans la cour des grands.




Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Oldchaps 58 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte