Retrouvailles

Publié le 14 juin 2008 par Journaldecharlotte
Hier, j'ai reçu un courriel de.... mon ex-mari, Max ! Il va être en ville cette semaine (il reste à près de 1000 km d'ici) et m'a proposé qu'on se voit pour «souper ensemble et jaser de ce que la vie nous a apporté depuis qu'on se connait...» !!! On s'est connus en 1984, mariés en 1986, divorcés trois ans plus tard.

Je suis restée surprise mais contente. On s'est organisés pour un souper à la maison lundi.

On a toujours gardé un bon contact. Quand on habitait Montréal, alors qu'il était avec sa nouvelle conjointe et ses deux enfants, je passais le voir de temps en temps à sa boutique. Quand on est allés vivre dans les Laurentides, on s'est croisés de temps en temps. Quand il est allé vivre à l'autre bout de la province et moi ici, par contre, on s'est un peu perdus de vue jusqu'à ce que j'aille en vacances dans son coin à l'été 2005 avec Philippe, mon ex. Ça faisait une dizaine d'années qu'on ne s'était pas vus. On avait alors passé de bons moments autour du feu. Certains de ses amis, que j'avais connus alors que j'étais avec lui (on parle d'il y a plus de 20 ans !) étaient aussi présents pour les vacances et ça avait fait spécial - mais très plaisir - de les revoir. On a eu «ben du fun» tous ensemble !
Max, à mes yeux, n'avait pas changé. Il était toujours drôle, les yeux toujours perçants mais moins de cheveux sur le coco. Quand nous étions ensemble, il avait une belle chevelure blonde et bouclée et là, plus de cheveux ! Il m'a dit qu'il avait commencé à trop «câler», que ça le vieillissait, qu'il préférait ne pas en avoir ! Je suis quand même restée surprise en repensant à ses beaux cheveux...

En 1984, on était jeunes, Max et moi, un peu inconscients, un peu fous, on voyageait, on découvrait la vie, le monde mais on ne s'est jamais dits qu'on s'aimait. On était bien ensemble, simplement. Je sentais parfois que Max  était attaché à moi peut-être un peu plus que moi à lui mais on était bien. Puis il s'est trouvé une autre... et on a fait notre vie chacun de notre côté. On ne s'est jamais parlé des «vraies affaires». On vivait, on trippait, simplement. Par contre, on trippait spiritualité et développement personnel et on cheminait, chacun à notre façon, sans pour autant être des hippies. On était un peu les moutons noirs de nos familles respectives à ce niveau (et on l'est toujours).

Un moment donné, sa cousine, durant les vacances en 2005, a «allumé» alors qu'on était à un party chez Max.
- Mais c'est Charlotte, ton...
- Mon ex-femme ! a terminé Max en me prenant par l'épaule comme si c'était
hier qu'on s'était séparés et en éclatant de rire. La cousine est restée coite !
Durant ces vacances, Philippe m'a répété plusieurs fois qu'il avait de la peine à réaliser qu'on avait été ensemble. Max est un bel homme qui a fait des envieuses quand j'étais avec lui, contrairement à Philippe. Je comprends un peu pourquoi Phil avait de la peine à réaliser que j'avais pu être avec ce genre d'homme, étant très différent de lui. M'enfin...

Philippe m'a demandé quel genre de relation j'avais eue avec Max.
- Tu sais, lui avais-je répondu, les yeux dans le vague, en fait, je n'ai jamais su s'il a été amoureux de moi ou pas... et je ne pourrai pas te dire si j'en étais amoureuse ou pas. J'ai souvent senti qu'il était attaché à moi mais, à l'époque, je ne savais pas ce que voulait dire aimer et être aimée...
- Ce serait l'occasion de lui en parler.
Ce serait l'fun que vous parliez une bonne fois, lui et toi, m'avait répondu Philippe en parlant de profiter de ce temps des vacances.
J'ai eu envie mais l'occasion ne s'est pas présentée et on est revenus à la maison.
Et voilà que Max me propose qu'on se voie pour parler de ces 20 dernières années !!!
- C'est p't'être lui, le gars du 15 juin ! m'a lancé Anne quand je lui en ai parlé.
- Ben non, c'est lundi qu'on soupe ensemble, le 16 !
- On sait jamais !
Mouin... Max s'est séparé cet hiver après, justement, près de 20 ans avec la mère de ses enfants.
Mais ce n'est pas le 15 que je le vois, c'est le 16 !

mm