Accord de Paris : en vigueur plus tôt que prévu ?" /> Accord de Paris : en vigueur plus tôt que prévu ?" border="0" title="MONDE / NATURE > Accord de Paris : en vigueur plus tôt que prévu ?" />
Christiana Figueres au centre (veste bleue) à l’issu de la présentation de l’accord de Paris par Laurent Fabius ©Reuters
À quelques jours de la cérémonie officielle de ratification de l’accord de Paris, qui aura lieu cette à New York, la directrice de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), Christiana Figueres, a déclaré qu’une entrée en vigueur précoce était plausible. "Vous serez les premiers au courant : je pense que l’accord pourra entrer en vigueur d’ici à 2018, a annoncé Christiana Figueres à son auditoire de l’Imperial College, ajoutant que 130 pays environs devaient venir ratifier l’accord. Il y en aura peut-être plus, mais nous verrons ce qu’il se passe le 22 avril", a ajouté la sexagénaire, qui quitte ses fonctions au mois de juillet prochain. La responsable onusienne a insisté sur le fait que Paris n’était qu’un projet pour garantir la réduction mondiale des émissions de carbone, assurant que ceux qui "investissaient encore de l’argent dans le Co2 allaient en perdre".L’avertissement de Christiana Figueres Cet avertissement survient la même semaine où l’un des plus grands producteurs privés de charbon, Peabody Energy Corp a déposé le bilan.La chute drastique des prix du charbon a empêché l’entreprise de pouvoir financer sa récente expansion en Australie. Les prévisions optimistes de la diplomate reflètent l’attitude globalement positive qui entoure le futur de la politique de lutte contre le changement climatique, motivée par une série d’annonces positives faites par les gouvernements et les grandes entreprises. Au début du mois, les États-Unis et la Chine ont annoncé qu’ils comptaient se joindre officiellement à l’accord de Paris en 2016. Les deux pays, responsables de 40 % des émissions mondiales, ont publié une déclaration conjointe acceptant de signer le contrat afin de prendre "des mesures nationales" pour approuver l’accord. Au même moment, quatre des plus grandes entreprises du monde -Google, Apple, Amazon et Microsoft- ont averti à leur tour que toute tentative de blocage d’une transition écologique aux États-Unis pourrait s’avérer coûteuse pour l’économie mondiale et le bien-être humain.
Même si la plupart des gouvernements et des multinationales semblent accepter les principaux éléments de l’accord de Paris, il apparait évident que certains pays ne coopèreront pas. Le mois dernier, un groupe de réflexion influent a encouragé les pays en développement à boycotter la cérémonie de ratification cette semaine, invoquant une perte potentielle d’influence politique si l’accord était signé après si peu de négociations. AF