"Nous avons besoin d’un nouveau mouvement liturgique, qui donne le jour au véritable héritage de Vatican II" (Cardinal Ratzinger).
Non, il n'y a pas de retour en arrière quand on constate comme aujourd'hui que les fidèles communient des mains du Saint Père à genoux et sur la langue. Il y a simplement application des textes en vigueur dans l'Église (même s'ils ont pu être oubliés de certains...) et volonté du Saint-Père d'affirmer le sens du sacré et le respect de la présence réelle, en particulier depuis la Fête Dieu.
A lire cette analyse du Père Gitton :
" ON VOIT des journalistes, des prêtres, des gens d’habitude « informés », s’étonner, voire s’indigner, de ce que Benoît XVI ait osé le jour de la Fête Dieu – pensez donc ! – donner la communion à des fidèles à genoux et, en plus, sur les lèvres, alors que cela ne se fait plus « depuis Vatican II ». L’affirmation est répétée avec tant de naïve constance qu’elle prend valeur de certitude. Avant Vatican II, on s’agenouillait et on tirait la langue, depuis on s’avance et on tend la main. Personne ne se donne la peine de fournir la moindre référence et pour cause ! Aucun texte du Concile Vatican II n’a abordé de près ou de loin la question de savoir comment devait être donnée la communion et quant au Missel romain « restauré » à la suite du dit concile, dont la première édition remonte à 1969, la seule manière envisagée est la manière traditionnelle. Alors, d’où vient le changement ? (...)
Cet accès de fièvre, qui pourrait faire sourire, ne laisse pas d’être révélateur. L’ignorance du réel enseignement du concile Vatican II, en ce domaine comme en d’autres, est vertigineuse, elle va de pair avec une valorisation mythique du changement intervenu. Espérons que le mythe se dissipant peu à peu, et heureusement, on en vienne à lire tout simplement les documents de ce concile qui n’a pas tout dit, mais qui a posé de solides jalons pour permettre à l’Église d’affronter le monde en train de naître autour d’elle et de lui porter la Bonne Nouvelle".
Remercions le Saint-Père de témoigner aujourd'hui encore du véritable enseignement de l'Église dans la suite de Jean-Paul II qui avait initié l'année de l'eucharistie et le synode des évêques sur ce même thème, qui fut à l'origine de la magnifique exhortation apostolique "sacramentum caritatis" de Benoît XVI.
Souhaitons qu'autour du sujet de l'Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l'Église, les catholiques s'unissent dans la charité et s'approchent en fils prodigue de la table de communion : l'Église est "une" et "sainte".
PS : le Pape célébrait la messe ce dimanche matin à Brindisi.