The Aliens // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN
Dans le registre de la comédie, les britanniques restent assez forts tout de même. Surtout quand ils décident de choisir des sujets un peu en marge de ce qui se fait habituellement. The Aliens fait partie de ces très bonnes idées sur le papier et cela m’avait laissé un peu perplexe. Nouvelle comédie de E4, la série voulait probablement reprendre certains éléments que l’on a déjà pu voir dans Misfits dans un registre différent bien évidemment. Quoi qu’il en soit, le créateur de cette série a travaillé sur l’excellente In the Flesh dont il a écrit une bonne partie de la saison 2. Si je reconnais qu’il a fait du bon boulot sur In the Flesh, je suis resté très perplexe quant au potentiel de The Aliens. Cette dernière n’était pas mauvaise mais dans un sens j’étais déçu. Je n’ai eu de cesse de me répéter que ce n’était pas à la hauteur de mes attentes. Malgré tout, ma curiosité maladive l’a emporté. Dès que je vois quelque chose d’un poil original, j’ai envie d’aller plus loin (bon, j’ai même envie d’aller plus loin pour des trucs pas originaux pour un clou par moment aussi, mais ça c’est un tout autre problème). Au fil de ces six épisodes, l’histoire de The Aliens tente de nous plonger au coeur des relations entre être-humains et aliens (qui ressemblent à des être-humains, histoire de gagner sur le budget de la série).
Dernièrement, Hunters a utilisé plus ou moins le même principe de base. La série de Syfy est cependant beaucoup plus ratée que The Aliens ne l’aura été. Car au fil des épisodes on se laisse facilement prendre au jeu. Il faut dire que Michael Socha est un acteur avec un certain charisme. Sa tête de chemin battus prenant la pose m’a toujours fait rire. Même dans Once Upon a Time où il incarnait le rôle de Will Scarlet (ou le Knave of Hearts dans son spin off). En faisant des choix narratifs un peu plus originaux que ceux que j’avais imaginé dans le pilote, The Aliens parvient à rester décalée et à nous amuser avec tout un tas de confrontations improbables. La carte à jouer ici était de justement s’amuser de la rencontre entre le héros et les aliens, surtout quand on sit que notre héros partage quelque chose avec les aliens. On enchaîne aussi tout un tas de poncifs depuis le premier épisode comme le loser qui devient le héros d’une histoire qui le dépasse. C’est pour cela que The Aliens fonctionne si bien, car elle a su créer un Monsieur toutlemonde en qui on pourrait se retrouver même si l’on n’est pas nécessairement des losers. J’ai surtout compris où The Aliens voulait en venir au fil des épisodes, car c’est petit à petit que la série se dévoile et nous permet de vraiment s’imprégner de son univers rocambolesque.
Au détour de dialogues tantôt efficaces, tantôt un peu plus faibles, The Aliens parvient à maintenant malgré tout un certain sens du rythme grâce notamment à une photographie réussie. Les anglais savent s’y prendre avec leurs comédies mine de rien afin de ne pas nous donner l’impression qu’elles sont toutes mises en boîte de la même façon. Ce n’est pas forcément si facile que ça mais cela a le mérite d’être plutôt bon. L’humour n’est pas toujours présent bien évidemment, et c’est là où The Aliens pèche un peu. Dès qu’elle tente de toucher à l’affectif, les choses ne fonctionnent pas toutes comme prévu. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose dans le sens où l’on ne regarde peut-être pas The Aliens pour s’attacher à quoi ou qui que ce soit mais cela aurait pu avoir le mérite d’être un poil plus réussi à mon goût. De toute façon, de The Aliens il ne fallait pas attendre énormément de choses si ce n’est de passer un bon moment durant 6 épisodes. C’est ce que j’ai plus ou moins réussi à faire dans trop de problème et c’est donc une bonne nouvelle. Je reste persuadé qu’il y a largement de quoi faire une saison 2. Le point de départ m’avait étrangement fait penser à District 9 avant de me rendre compte que finalement The Aliens ne se voulait pas aussi sérieux et profonde que le film de Neill Blomkamp. Ne mettez pas The Aliens sur votre liste de séries à voir absolument mais malgré un point de départ décevant, elle a su devenir un poil plus sympathique sur la longueur.
Note : 5/10. En bref, sans briller, la série reste agréable à suivre de par son visuel, son héros et sa dose de bonne humeur bien british.