Hier nous vous présentions le bilan de la saison à l’Est, ainsi qu’une anticipation sur ce qu’il pourrait arriver durant la post-saison. Même s’il s’avère que la conférence Est est devenu plus compétitive par son homogénéité que par le passé, l’Ouest conserve un avantage certain grâce à ses têtes d’affiche.
Aujourd’hui, faisons place à la « West side » qui a vu, cette saison, deux équipes dominer outrageusement la Ligue entière, les Golden State Warriors et les Spurs de San Antonio.
– Ils confirment.
Les Warriors, avec un bilan de 73 victoires pour simplement 9 défaites, les champions en titre, sont parvenus à leurs fins et ont effacé des tablettes les Chicago Bulls de Michael Jordan.
En constante progression avec dans ses rangs le meilleur joueur actuellement, Stephen Curry, les voilà plus que jamais favori à leur propre succession.
Que dire de plus sur cette équipe qui s’affirme comme la plus grande ayant foulé les parquets de la NBA, a part qu’ils ont devant eux une légende à écrire et qu’une nouvelle victoire laisserait une trace indélébile.
Derrière eux, le deuxième meilleur bilan de la saison, les Spurs, cinq fois champions au cours des vingt dernières éditions.
Prenez le trio magique Tim Duncan, Manu Ginobili et Tony Parker, ainsi que leur coach légendaire Gregg Popovitch, ajoutez-y deux des meilleurs joueurs de la Ligue actuellement LaMarcus Aldridge et Kawhi Leonard et vous obtiendrez la meilleure saison régulière de leur Histoire déja bien remplie.
Peuvent-ils créer la sensation ?
– Ils surprennent.
Les Blazers de Portland, décimés par la perte de quatre joueurs titulaires et de leur sixième homme, on ne donnait pas cher de leur peau.
Et pourtant, en laissant les clés du camion à leur jeune meneur vedette Damian Lillard, ils sont parvenus à déjouer tous les pronostics et à atteindre la cinquième place et n’ont plus rien à perdre.
Les Mavericks de Dallas avaient démarrés la saison de la pire des manières. DeAndre Jordan, le pivot des Los Angeles Clippers, s’engage puis se rétracte quelques jours plus tard et laisse Dallas dans un chaos total.
Tout ayant été mis en oeuvre pour l’accueillir, l’équipe doit trouver un plan de secours. En se tournant vers des vétérans en quête de rachat, ils parviendront à accrocher les play-offs dans un final palpitant en ayant battu leurs principaux adversaires.
– Ils déçoivent.
Les Pelicans de la Nouvelle-Orleans avaient réussis une saison remarquable l’an dernier avec une qualification pour le premier tour des phases finales.
A l’image des Boston Celtics dans la conférence Est, ils pensaient pouvoir gravir une marche supplémentaire.
Un « franchise player » Anthony Davis trop souvent absent, ainsi qu’une cascade de blessures ont réduit à néant tous leurs espoirs.
Même épreuve pour les Phoenix Suns qui ont perdu beaucoup trop tôt leur paire d’extérieurs Eric Bledsoe et Brandon Knight.
Jamais en mesure de retourner une affaire bien mal engagée, seul le jeune rookie Devin Booker a su profiter de la situation. Profitant d’un temps de jeu important, il a su montrer toute l’étendue de son talent et réaliser quelques performances intéressantes.
Les deux équipes termineront avec le douxième et quatorzième bilan de la conférence.
Autre cas à signaler, celui des Los Angeles Lakers qui regretteront probablement d’avoir sacrifier une saison pour célébrer la retraite de leur star Kobe Bryant.
Les années se suivent et se ressemblent pour cette franchise historique qui termine avec le pire bilan de son Histoire.
Le parallèle peut etre facilement réalisé avec les Knicks de New-York à l’Est, en terme de médiocrité. Seule point positif pour les deux équipes, ils auront de l’argent à dépenser pour se renforcer.
Enfin, les Houston Rockets, finaliste surprise de la conférence l’an passé, ont déçu. Malgré une qualification in-extremis pour les play-offs, après une lutte acharnée avec Dallas et Utah, on les voit mal rééditer l’exploit cette année.
Une mention positive pour le Thunder d’Oklahoma City qui a retrouvé son duo infernal Russel Westbrook et Kevin Durant, et qui a décroché une belle troisième place pour effacer leur élimination prématurée du dernier exercice.
A titre individuel, désormais, quels sont les joueurs qui ont fait vivre cette édition 2015-2016.
– Ils confirment.
Stephen Curry et Klay Thompson (Golden State Warriors), comment ne pas commencer par les « Splash Brothers »? Ils ont tous les deux réussis à battre le record du nombre de tirs à 3-points réussis dans une saison. Le premier, MVP, parvenant même à en inscrire plus de 400 alors que personne n’en avait encore mis 300. Incroyable.
Curry, l’assassin au visage d’enfant, se dirige vers un second titre de meilleur joueur consécutif et devient celui que l’on considère comme le plus grand shooteur de tous les temps avec des tirs tous aussi improbables les uns que les autres.
Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge (San Antonio Spurs), le premier était le meilleur défenseur de la saison dernière, le second un joueur All-Star à Portland en manque de victoires.
Tous les deux sont réunis dans le Texas pour le plus grand bonheur de la bande à Tony Parker, et tous les espoirs de sixième bague sont permis.
Russel Westbrook (Oklahoma City Thunder) a réalisé une performance que personne n’avait réussi depuis Magic Johnson en 1986-1987, 18 triple-double dont la plupart en un minimum de temps (17 pour Johnson). Il confirme qu’il est le meneur de demain, où peut-il s’arrêter?
Enfin Chris Paul (Los Angeles Clippers) qui, malgré les années, continue de mener le jeu à sa guise. Parviendra-t-il cette année à toucher du doigt son « précieux »?
– Ils surprennent.
Draymond Green (Golden State Warriors), le troisième larron de la troupe, un intérieur hyper-puissant pour sa relative petite taille mais qui n’a peur de personne. Auteur d’une saison pleine, avec plusieurs triple-double, il développe des qualités de vision du jeu que personne ne possède dans la Ligue à son poste actuellement.
Kevin Durant is back! L’ailier du Thunder d’Oklahoma City, MVP en 2014 et ami de Westbrook, est de retour à son meilleur niveau et veut porter son équipe sur le toit de la NBA avant de peut-être changer d’air.
Damian Lillard et CJ McCollum (Portland TrailBlazers) sont parvenus à former un des duos les plus prolifiques au scoring de la Ligue, et vu leur jeunesse le meilleur est devant eux.
Le petit dernier sera un rookie, Karl-Anthony Towns (Minnesota Timberwolves), le numéro un de la dernière Draft, a confirmé tous les espoirs placés en lui. Et même si son équipe truste toujours les bas-fonds du classement, cela risque de ne pas durer très longtemps.
Le tableau des Play-offs à l’Ouest ainsi que mon pronostic.
(1) Golden State – Houston (8) [4-1]
(2) San Antonio – Memphis (7) [4-0]
(3) Oklahoma City – Dallas (6) [4-2]
(4) Clippers – Portland (5) [4-2]
Aucune surprise en perspective, si la logique est respectée les séries ne devraient pas s’éterniser.
(1) Golden State – Clippers (4) [4-2]
(2) San Antonio – Oklahoma City (3) [4-3]
Des rencontres disputées mais on se dirige vers une finale de conférence de rêve.
(1) Golden State – San Antonio (2) [2-4]
Un effectif plus fourni et les Spurs qui arrachent une victoire à l’extérieur face à des Warriors émoussés par leur longue saison.
(Ouest) San Antonio – Atlanta (Est) [4-1]
Atlanta craque en finale après avoir réussi un parcours incroyable, San Antonio réédite l’exploit et Tim Duncan et Manu Ginobili se retirent sur une victoire.
Pour conclure ce bilan, je vous présente mes deux cinq-majeur de la saison par conférence, avec le sixième homme.
(Est)
– Meneur : Kyle Lowry (Toronto)
– Arrière : DeMar DeRozan (Toronto)
– Ailier : LeBron James (Cleveland)
– Ailier Fort : Paul George (Indiana)
– Pivot : Andre Drummond (Detroit)
– Sixième homme : Hassan Whiteside (Miami)
(Ouest)
– Meneur : Stephen Curry (Golden State)
– Arrière : Russel Westbrook (Oklahoma City)
– Ailier : Kawhi Leonard (San Antonio)
– Ailier Fort : Kevin Durant (Oklahoma City)
– Pivot : Draymond Green (Golden State)
– Sixième homme : LaMarcus Aldridge (San Antonio)
Klay