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Humour: l’hôpital et notre amour propre

Publié le 15 avril 2016 par Raymond Viger

Certaines directives sont stressantes. Pas le droit de conduire mon automobile pendant six semaines! Ayoye! À l’âge de six ans j’étais sur les genoux de mon père pour conduire son char. Et là, tout bonnement, on me dit que ne serais six semaines sans conduire… C’était possiblement une des pires consignes à suivre. Je viens de terminer ma première semaine. Je vis une journée à la fois. Je fais du meeting pour conducteur anonyme…

La cage thoracique et le coeur

Les autres consignes concernent surtout ma cage thoracique. Vous ne vous en rendez possiblement pas compte mais une chirurgie à coeur ouvert ça débute avec un cardiologue qui prend une sorte de scie mécanique, te coupe la cage thoracique en deux et va jouer dans ton coeur pendant un certain temps.

Quand il a fini de te charcuter, il va te recoudre les os ensemble avec du fil et des broches. Un os ça ne guérit pas aussi vite que de la peau. Tu arrêtes de forcer, de tirer, de pousser, de conduire ton char… C’est vrai que tu arrêtes aussi de sortir les vidanges, de faire la vaisselle… Pis là… tu as 98 broches qui retiennent ta peau ensemble pour éviter que tes tripes se retrouvent sur la table à manger.

Ça aussi tu peux vivre avec ça. Tu es un battant. Tu es un survivant. Là on te parle d’éternuer. Parce que dans les trois prochains mois tu vas sûrement éternuer un certain nombre de fois. Mais tu ne peux pas parce que ta cage thoracique va s’ouvrir à nouveau.

Éternuer!

Là ils t’expliquent comment tu vas éternuer pour les trois prochains mois. Avant d’éternuer, tu mets ton coussin sur ta cage thoracique, tu croises les bras et là, tu essayes de tousser. Tu essayes de tousser parce que les premières fois, tu n’as même pas le goût de tousser!

Et là je questionne tout bonnement: le coussin? Quel coussin? Nous allons te fournir un coussin rouge en forme de coeur que tu vas traîner avec toi pour protéger ta cage thoracique pendant ta convalescence.

Je suppose qu’il y a eu trop d’anciens fumeurs qui se retrouvent en chirurgie cardiaque mais ils manqué de coussin rouge en forme de coeur. Ils m’ont donc fourni 2 serviettes blanche d’hôpital attaché ensemble.

J’aurais pensé que ça arrêterais là. Mais non. Ils ont dit… devant ma blonde que je pourrais aller au magasin pour m’acheter un toutou… qui serait mon toutou de convalescence… qu’il m’accompagnerait partout et qui servirait à protéger ma cage thoracique!  S’il me l’avait juste à moi. Bîn non, il l’a dit devant ma blonde. Essaye de ne pas suivre les consignes du cardiologue!

Petit lapin mauve rose

Première chose que j’ai eu à faire en sortant de l’hôpital c’est de me retrouver dans un magasin devant une montagne de toutou et d’entendre ma blonde me dire: et qu’ils sont dont cute. Cute étant à peu près le pire mot que ta blonde puisse dire pour gagner son point. Les toutous ont tous le poils frisé, majoritairement dans des couleurs très pastel… genre Pâques s’en vient. Je me retrouve donc avec un lapin mauve très pale, pour ne pas dire rose.

Si tu pensais que la jaquette d’hôpital fendu dans le dos que tu ne réussis pas à attacher était la pire chose à vivre, je peux te garantir que maintenant je ne tousse pas vraiment souvent!

P.S. Le toutou fait presque 24 pouces de hauteur. Il doit couvrir les 98 broches qui retiennent ma cage thoracique en un seul morceau. Après avoir écrit ce billet, je viens de voir la petite voisine de 3 ans avec un toutou identique!

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