C’est à la première édition européenne du Money2020 qu’Alibaba, Samsung et Amazon ont présenté leur vision – distincte, du futur du paiement.
La semaine dernière, Copenhague a été la capitale mondiale des services financiers et de la fintech. Et pour cause, le Money2020, un évènement réunissant géants et nouveaux entrants de la finance, y a tenu sa toute première édition européenne. Que doit-on retenir de cette première édition ?
Une troisième vague fintech est bel et bien en train de se préparer. Si la première génération des startups fintech essayait de saisir une part bien spécifique du marché des services financiers et bancaires, la seconde a, elle, et c’est d’ailleurs cette année qu’on l’observe tout particulièrement, choisi de travailler avec les institutions traditionnelles.
Pour des raisons évidentes, les banques ont, dans leur malle, un savoir-faire mais aussi la confiance du client. Les startups apportent, pour leur part, agilité et créativité.
C’est ainsi que cette année, la startup Transferwise a intégré les services de la banque estonienne LVH. Kabbage a annoncé mener un pilote avec Santander. BBVA est aussi revenue sur l’acquisition récente d’Holvi. Et BNP Paribas de lancer le premier accélérateur fintech français.
A lire aussi : FinTech et banques peuvent marcher main dans la mainLa troisième vague marque, elle, l’arrivée des géants du web. Amazon, Samsung et Alibaba, ont tous tenus, pendant ce Money2020, de longues keynotes. Trois mots à retenir : confiance, connaissance client et simplicité de service.
Amazon Payments a ouvert le bal, en volant dans les plumes de Paypal et a annoncé étendre son service de paiement à tous les e-commerçants, en rappelant qu’Amazon serait la marque en ligne la plus réputée aux US, celle à qui les Américains feraient le plus confiance.
De son côté, Alipay table sur sa connaissance et expérience client. Sabrina Peng, sa présidente, a bien résumé la stratégie du service chinois, d’un « nous ne sommes pas un outil de paiement, mais de lifestyle ». A savoir que le client n’utilise pas seulement Alipay pour le paiement, mais aussi pour la réservation d’hôtel, d’un taxi, etc.
Le service devrait étendre ses serres au marché européen, d’ici cet été. Outre l’argument que 160 milliards de dollars seraient dépensés chaque année par les touristes chinois à l’étranger, le motto d’Alipay pour séduire les commerçants locaux ? « Now you understand them », grâce à l’outil de CRM assez puissant d’Alipay.
Samsung Pay s’attaque aussi au marché européen, et mise sur l’adaptabilité et la simplicité de son service. Son ingrédient secret ? Le Magnetic Secure Transmission (MST) s’adapte à tout terminal, même au traditionnel lecteur de cartes magnétiques. Samsung Pay et sa technologie MST trompent ainsi tout terminal en transmettant sans fil les infos bancaires nécessaires au paiement.
Pour autant, Alipay, Samsung Pay et Amazon Payments en ont, encore et encore, appelé aux partenariats avec les banques locales et autres acteurs, tels que Mastercard et Visa.
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