Black-ish // Saison 2. Episodes 10 et 11. Stuff / Plus Two Isn’t a Thing.
Les épisodes de Noël, ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile à faire et pourtant, ce n’est pas souvent brillant. Mais c’est quelque chose que Black-ish maîtrise délivrant avec « Stuff », un joli petit épisode familial, drôle et émotionnel à la fois. L’épisode de Noël de la saison 1 était un classique avec Ruby et le fait que les black peuvent être racistes. Sans compter sur l’obsession de Dre et le Père Noël. C’était donc une sorte de bataille entre deux version du Père Noël sans que cela ne soit forcément ce que Black-ish ait fait de plus intéressant pour autant. Mais je dois avouer que cet épisode était réussi pour des raisons totalement différentes. L’histoire de Pops et Dre était bien partie et a donné lieu à quelque chose d’assez riche, donnant aussi le ton d’un épisode différent. J’aime bien parfois quand Black-ish ne réinvente pas vraiment Noël mais cherche à parler de façon assez intelligente de cette période. Par ailleurs, ce que cet épisode démontre c’est aussi à quel point Black-ish peut être vraiment bonne quand elle cherche à parler d’une relation entre un fils et son père. Les scènes entre Pops et Dre sont les scènes les plus réalistes de la série, dans un contraste totalement différent du reste et c’est justement aussi là l’une des réussites de Black-ish.
Les scènes dans la salle de conférence de cet épisode par exemple, c’est une façon de nous rappeler la partie la plus absurde de la série. Qu’une série comme celle-ci soit absurde n’est pas problématique, c’est toujours une façon de surprendre autrement et de délivrer de bonnes parts de comédie. Il y a donc une vraie envie de la part des scénaristes de faire quelque chose de complètement différent, ce qui change de ce que l’on avait pour habitude de voir. Les aventures de Bow dans cet épisode sont légèrement différentes, teintées de répliques ciselées qui donnent aussi le ton à l’épisode. Elle est toujours excellente quand elle est mise avec le reste de la famille mine de rien et Tracee Ellis Ross est juste parfaite dans le rôle. Le fait que les enfants Johnson sont pourri-gâtés est quelque chose qui ne surprendra personne et qui donne là aussi à l’épisode une occasion assez intéressante de poser de bonnes questions. Dre et Bow ont une relation que cet épisode ne cherche cependant pas forcément à mettre en lumière, ce qui est au fond assez dommage mais qui ne gagne en rien le plaisir car l’esprit de Noël rode dans les parages. Avec le premier épisode de 2016, « Plus Two Isn’t a Thing », la série nous raconte quelque chose de différent, revenant à la formule la plus classique.
Sauf que la formule utilisée dans cet épisode n’est pas ma préférée. Je l’ai trouvé assez décevante. J’aime bien la relation entre Dre et Bow mais dans cet épisode, Black-ish n’offre rien de neuf, nous donnant l’impression de voir plus ou moins les mêmes choses encore et encore. C’est trop bête car la série était vraiment capable de faire beaucoup plus que ce qu’elle nous présente ici. L’idée que des couples mariés doivent être amis ce n’est pas quelque chose que l’on voit souvent dans les sitcoms au premier abord mais le tout fonctionne très bien. Cet épisode n’est pas simple car il est aussi celui qui doit donner le ton de la seconde partie de la saison et donner envie aux téléspectateurs de revenir. Par malchance, il ne donne pas vraiment envie de revenir. L’idée que Bow soit jalouse de Gigi est par ailleurs quelque chose que j’ai un peu de mal à cerner, d’autant plus que ce n’est pas non plus ce que la série a fait de mieux. Tyra Banks n’apporte rien de neuf à la série et c’est peut-être bien le problème de cet épisode de Black-ish. Pourtant, Tyra Banks n’est pas mauvaise et son association avec Anthony Anderson m’a plu. Du coup, je me demande vraiment ce dont la série est capable sur la longueur avec cette relation qui semble se heurter ici à un mur.
Accessoirement, les enfants et toute cette histoire de Zoey qui semble savoir chanter est un peu too-much, d’autant plus que cela n’a rien de drôle. J’adore « Fallin » d’Alicia Keys, j’aime bien l’idée que Junior se transforme en une sorte de Phil Spector, etc. Finalement, Black-ish n’a rien offert de bien passionnant dans cet épisode, jouant sur des éléments un peu usés.
Note : 7/10 et 4/10. En bref, entre un bon Noël et une digestion amère, Black-ish surprend et pas à la fois.