C'est un volume en français, comme l'indique le titre, paru chez Dargaud en grand volume. Sur la grande page, 5 strips horizontaux de quatre cases. Ici, 2 strips par page, disposés en carré.
Les pages sont colorées, plutôt sommairement.
Bref, on est en présence d'un véritable "Snoopy" à la française, et non d'un "Peanuts" dans le sens original et authentique du terme. Pourtant, un petit texte en postface nous le précise bien, Charles M. Schulz est l'auteur de chaque dessin des Peanuts. Et donc la magie opère, malgré les "écrans" imposés par l'adaptation.
C'est donc encore une fois une lecture jubilatoire. Dans ce tome Linus se met à porter des lunettes, les bulldozers doivent débarquer pour construire une autoroute qui passera juste sous la niche de Snoopy, Woodstock et ses amis n'ont pas encore trouvé leur forme définitive, Cra-Cra passe silencieusement à travers les cases, suivi par son nuage de poussières, et Lucy impose toujours sa loi en fronçant les sourcils et en serrant les poings.
Mais surtout, Snoopy opère ici un nombre incroyable de métamorphoses : on connaissait le vautour, le capitaine de navire, le batteur de baseball, le butteur fou (de football américain)... voici le dinosaure, le saumon qui remonte le courant, le lapin chassé, et même le chaton qui ronronne !
Ça en a peut-être encore l'air, dit comme ça, mais Snoopy et les Peanuts, ça n'est vraiment pas que pour les enfants...
119 pages, coll. Pocket B.D. - 3 €