Connaissez-vous ma thèse en 180 secondes? Ce concept, né au Canada en 2012 et arrivé en france depuis deux ans, vise à faire connaître les travaux de jeunes scientifiques, via un mode d’expression original: présenter sa thèse en trois minutes montre en main, soit 180 secondes. Plus de mille chercheurs et jeunes étudiants sont passés oar cette démarche de vulgarisation scientifique, qui cherche à rapprocher le grand public du monde de la recherche. Cette année, une thésarde un peu particulière va participer à ce concours national: Laura Ghebali.
Particulière, Laura l’est à plus d’un titre. D’abord, elle travaille au sein de Be Angels depuis plus d’un an, sur une grande variété de sujets liés à la diffusion des usages des médias sociaux en entreprise. Ensuite, comme vous l’avez compris, Laura a démarré une thèse, encadrée par Cécile Dejoux, sur l’impact des usages des médias sociaux, dans des pratiques de veille et de curation, sur l’efficacité des entreprises. Vaste sujet, qu’elle maîtrise avec brio. Enfin, Laura est particulière, parce qu’elle participe à la finale de la comue heSAM Université le 15 avril au soir, sur la scène du Grand amphi de l’École supérieure d’arts et métiers avec leur condisciples de l’Ensam et de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Mais là où Laura se distingue, c’est qu’elle ne se contentera pa d’expliquer sa thèse en 180 secondes. Laura va également expliquer sa thèse … en 25 tweets! Oui, vous avez bien lu, Laura Ghebali est la 1ère participante du concours « Ma thèse en 180 secondes » à résumer sa thèse en 25 tweets!
Pour y parvenir, il lui a fallu effectuer un travail encore plus difficile que pour la forme général du concours. Car contrairement à l’anglais ou au chinois, la langue française se complait aux circonvolutions, aux formules à rallonge, aux phrases de 250 caractères, complètement incompatibles avec un format « tweet ». Ce qu’elle va réaliser ce soir est donc un véritable tour de force.
Au-delà de l’exercice de style, certains se poseront sans doute de l’intérêt d’un tel défi personnel. Il prend une forme multiple. D’abord, c’est une manière de se démarquer des autres candidats, qui tenteront sans doute chacun de se distinguer des autres par une approche différente. Ensuite, c’est une manière de démontrer, par l’usage même des réseaux sociaux, comment ceux-ci contribuent fortement à nos formes d’expression et à leur efficacité. Ces tweets, diffusés de manière virale, permettront à un public aussi large que possible de suivre la thèse de Laura.
Aux Etats-Unis, les candidats à l’élections présidentielle ont adopté la même approche que Laura. Leurs discours sont désormais travaillés de telle manière que chaque phrase, chaque slogan, puisse être repris intégralement sous la forme d’un tweet. Est-ce une dérive de langage, une évolution nuisible à l’expression d’une forme de discours intelligente? Je ne le pense pas, je suis, au contraire, convaincu par l’efficacité du format twitter, dans certaines circonstances. Et je suis certain que cela arrivera en France également, pour la campagne de 2017.
Bonne chance Laura, que tu l’emportes ou non. Ton effort mérite ce petit coup de projecteur matinal. Et je suis certain que de nombreux Twittos te suivront sur le hashtag #mt180s!
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