Quelques notes à propos des fleurs, puisqu’elles s’épanouissent en ce moment. (Oh, le bois de Halle, où j’habite, et son tapis bleu dans le sous-bois !)
Outre la beauté des fleurs que nous admirons, les noms qui les définissent sont également intéressants à plus d’un titre. Ainsi, regardons l’orchidée, cette plante de la famille des orchidacées (notamment, orchis) dont les fleurs, ordinairement groupées en épis ou en grappes, parfumées et de belles couleurs vives, sont recherchées pour leur grande beauté.
Colette en parle dans « Belles saisons » : « Le moindre pli de terre se comble ici de gazon d’Espagne, d’orchidées sauvages d’un blanc de gardénia. »
Le mot a été officialisé dans notre langue en 1766. Il nous vient de la langue grecque « orkis », testicule et « orkhidion », qui signifie littéralement « petit testicule », par analogie d’aspect entre cet organe et les tubercules des orchidées !
Les orchidées, qui poussent naturellement aux tropiques et à l’équateur, sont cultivées comme plantes d’ornement.
Le mot tulipe, quant à lui, nous vient de la langue turque. « Turc tülbend », signifie plante turban. « Dul-i-ban » désigne un turban. Ce nom lui a été donné par sa ressemblance avec le vêtement. On en trouvait de magnifiques dans les jardins de Soliman le Magnifique. Au début d’ailleurs, on disait « tulipan », avant d’en arriver au XVIIe siècle à tulipe.
Cette plante (Liliacées) à haute tige, à racines bulbeuses, aux feuilles allongées qui possède une fleur renflée à la base, est évasée à l’extrémité. Le commerce des oignons de tulipe fut répandu en Europe à la fin du XVIe siècle. La Hollande est le centre de la culture des tulipes.
« Ô, vous, Mesdames, qui êtes obligées, par un grand vent, de passer sur le Pont-Neuf, si vous avez un parapluie, ne l’ouvrez pas, car vous seriez encore plus embarrassées : votre parapluie ferait la tulipe; et pendant que vous chercheriez à le remettre dans son état naturel, vos jupons feraient la tulipe aussi! » (Ch. Paul de Kock « La grande ville »)
Offrons donc des fleurs !