Avec les beaux jours, il n’y a pas que le jardin qui fleurisse : les projets de décoration aussi ! Vous avez dans l’idée de repeindre la cuisine, la chambre ou le salon ? Dans ce cas, il est probable que vous vous mettiez en quête d’une peinture monocouche. Réputée pratique et limite magique, la peinture monocouche a pourtant fait beaucoup de déçus… Pour éviter quelques mauvaises surprises, on fait le point sur quelques petites choses à savoir avant de l’appliquer !
La légende : avec la peinture monocouche, une seule couche suffit
La vérité : vrai… et faux !
Beaucoup d’utilisateurs le disent : la peinture monocouche, c’est avant tout un argument de vente car en réalité, il faut toujours appliquer une seconde couche. Pourtant, la désillusion vient souvent d’un grand malentendu.
Les bases de la peinture
Règle numéro 1 : on prépare le support. On le nettoie en le dégraissant soigneusement et si nécessaire, on procède à quelques menus travaux de réparation pour remédier aux défauts (fissures, enduits irrégulier…). Sans quoi, la peinture adhérera mal, et tous ces défauts ressortiront après application de la peinture.
Règle numéro 2 : on applique une sous-couche adaptée au support. Un support poreux, par exemple, va absorber la peinture. Mais il ne le fait pas de façon uniforme. Sans sous-couche préalable, vous allez donc gâcher une grande quantité de peinture, et il y aura de vilaines zones plus claires que d’autres.
En résumé : à une époque, la peinture, c’était une sous-couche et deux couches de peintures. La peinture monocouche sert donc à réduire le travail à une sous-couche et une seule couche de peinture. Mais ce n’est pas un produit magique qu’il suffit de badigeonner pour obtenir un résultat parfait !
Bon à savoir
La plupart des fabriquants testent leur produit dans des conditions optimales. Ils utilisent un support impeccable et appliquent généralement la peinture à l’aide d’un pistolet. Si on veut profiter des performances d’une peinture monocouche, on s’efforce de faire la même chose. Nous avons déjà évoqué la préparation du support. Ne sous-estimez pas l’importance du matériel. Dites-vous bien que les lots de pinceaux ou les rouleaux premiers prix constituent de fausses économies qui pourraient bien ruiner votre travail (et cela n’aura rien à voir avec les performances de la peinture monocouche !).
Rénovation et peinture monocouche
Si vous travaillez sur un support qui a déjà été peint, il est important de tenir compte de deux critères : le type de peinture appliquée au préalables et les teintes.
- La peinture à l’huile (ou peinture glycéro) est un facteur de pollution important. On l’évite donc au maximum. Il faut cependant savoir qu’une peinture acrylique peut avoir du mal à accrocher proprement sur une peinture glycéro existante.
- Si vous passez d’une couleur prononcée à un blanc ou une teinte pastel, il y a des chances que le pouvoir couvrant d’une peinture monocouche se révèle insuffisant : privilégiez une peinture « classique » et passez deux couches.
Les astuces pour débutants
- Votre support peut sembler sec au toucher. Cela ne signifie en aucun cas que le séchage est terminé. Après avoir appliqué la sous-couche, respectez donc scrupuleusement le temps de séchage indiqué avant d’appliquer votre peinture monocouche.
- Si vous posez un ruban de protection, retirez-le dès que vous avez appliquer la peinture. En effet, si la peinture commence à sécher avant que vous n’ôtiez les protections, vous risquez de l’écailler. C’est d’autant plus vrai avec la peinture monocouche, qui a tendance à être plus épaisse qu’une peinture classique.
- Attention aux nuanciers ! Les couleurs affichées sur le pot (ou en rayon) ne sont pas toujours fiables. Comme pour toute peinture, la peinture monocouche change sensiblement de teinte en séchant. Pour éviter les mauvaises surprises, on réalise donc un échantillon au préalable !
En conclusion
La peinture monocouche est performante, si elle est appliquée dans de bonnes conditions. Elle se prête donc mieux au travail dans du neuf qu’à des travaux de rénovation. Et il ne faut pas la prendre pour une solution de facilité : elle nécessite au contraire un travail soigné !