POLITIQUE > Quand François Hollande trouve un job aux petits oignons à l’ex-leader Cégétiste Thierry Lepaon

Publié le 15 avril 2016 par Fab @fabrice_gil
Après la taxe syndicale, l’exécutif trouve le moyen d'engraisser plus encore les syndicalistes. Thierry Lepaon, ex-numéro 1 de la centrale de Montreuil devrait occuper un poste à responsabilités au sein de la nouvelle Agence de la langue française, selon nos confrères du Canard enchaîné.

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Affaire de l'appartement : Thierry Lepaon blanchi par la CGT I ©AFP 


Selon le quotidien Le Canard enchaîné de mercredi dernier, Thierry Lepaon, ex-secrétaire général CGT devrait retrouver un travail grâce au président de la République. Rappelez-vous, la France s’interrogeait sur les problèmes personnels qu’avait rencontrés l’homme fin 2014 : rénovation de son appartement de fonction contre 130 000 euros, de son bureau au siège de la centrale à Montreuil pour 62 000 euros. Pour couronner le tout, un chèque rondelet version parachute doré perçu de la CGT Normandie (30 000 euros). Des affaires de "pognons" qui n’ont rien pour surprendre. La CGT regorge d’argent (public). Des sommes considérables glanées à la sueur des travailleurs et du contribuable, comme l’a révélé l’ensemble de la presse française en 2012 ; Plus de 82 millions d’euros de réserve financière dont 41 millions en placements. Un expert-comptable avait analysé les comptes du Syndicat.

EvincéCes révélations en cascade ont valu à Thierry Lepaon d’être poignardé dans le dos par ses camarades (pas étrangers à sa chute) et de perdre sa place (janvier 2015), jour-même de l’attentat au sein de la rédaction de Charlie Hebdo. Ne sortons pas de mouchoirs toutefois, l’homme est toujours rémunéré par le syndicat, (c’est-à-dire en grande partie grâce à l’argent public), la CGT n’ayant "pas trouvé d’évolution professionnelle en ce qui le concerne", de l’aveu-même de son successeur Philippe Martinez.

L'art du parachutageHomme de réseaux, l’ancien chaudronnier maîtrise l’art du parachutage : entre 2010 et 2013, le syndicaliste a représenté la CGT dans ce grand fourre-tout qu’est le Conseil économique, social et environnemental (poste rémunéré 3786,76 euros brut par mois en 2016). Le chef de l’état, bon prince, devrait donc recaser Thierry Lepaon dans un de ses multiples fromages tel l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), créée en 2000, et qui compte 12 personnes pour un budget annuel de 1,2 million d’euros, dont 600.000 euros de subvention d’État, selon les sources de nos confrères d’Europe 1. L’homme se passionne, paraît-il, pour la lutte contre l’illettrisme, la belle affaire ! En 1996, il avait écrit un rapport sur le sujet pour le Conseil économique et social régional de Basse-Normandie. Le gouvernement, jamais avare de l’argent du contribuable, a trouvé la parade et a décidé, révèle Le Canard enchaîné, de transformer l’ANLCI en une "Agence de la langue française, dont le président sera rétribué". Il s’agit en réalité de l’Agence de la langue française pour la cohésion sociale, dont Manuel Valls vient d’annoncer la création d’ici la fin de l’année, dans le cadre de ses mesures pour lutter contre l’"apartheid" des quartiers. Que ne ferait pas François Hollande pour un syndicaliste blackboulé par ses pairs… Stéphane Lardy, spécialiste de l’assurance chômage à Force ouvrière, pourrait être recasé, lui aussi, à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), où il rejoindrait un infirmier devenu haut fonctionnaire pour 7 257,55 euros net par mois, l’ex-patron de la CFDT, François Chérèque… JB-M