14/04/2016
La centrale nucléaire de Cattenom (Moselle). Photo archives AFP
C'était l'une des grandes promesses solennelles de campagne de François Hollande en 2012, et sûrement l'une des plus importantes sur le plan environnemental et des plus novatrices sur le plan économique : réduire la part du nucléaire et développer les énergies renouvelables pour inscrire la France dans la transition énergétique.De nouvelles tergiversations du gouvernement pourraient bien l'enterrer. Si la loi de transition énergétique transcrit bien depuis 8 mois la promesse présidentielle, selon les explications de Ségolène Royal au "Monde" de ce jeudi, son application, elle, est reportée à 2019. Un recul politique sans grandeur qui refile la patate chaude aux gouvernements suivants.Afficher une politique sans changer la vieLutter contre le réchauffement climatique, économiser les énergies fossiles, décarboner la société, réduire la pollution de l'air et développer le riche gisement d'emplois que représente pour la France l'économie verte : pour atteindre ces beaux et justes objectifs, une "loi de transition énergétique", dite aussi "pour la croissance verte", a bel et bien été votée et promulguée en août 2015. Sans même faire avoir fait descendre les Français dans la rue, un exploit par les temps qui courent. Le chef de l'Etat, pour une fois, a-t-il bien fait le job ? Hé bien non. En effet, selon l'habitude caricaturale d'unquinquennat où l'on veut sans cesse ménager la chèvre et le chou et faire les lois mais sans changer le droit, l'application du texte est repoussée en 2019, après la prochaine élection présidentielle. Autant dire que la loi peut être détricotée voire même carrément passer à la poubelle. Les bras nous en tombent.Une loi de papier