La scène des Étoiles était fleurie hier soir. Littéralement, deux grosses plantes grasses bordaient le cadre, de jolies fleurs colorées envahissaient la sono et les pieds de micro. Et métaphoriquement, Pomme ouvrait pour Lola Marsh ; la douceur poétique avant la tempête folk-orchestrale venue de Tel-Aviv. De bonne augure, donc.
Comme aux Trois Baudets il y a quelques mois, Pomme s'empare du public avec une facilité déconcertante. Ses mots doux et tristes bouleversent, sa voix parfois puissante parfois craintive fascine et ses mélodies si élégantes font valser les cœurs. Pomme parle d'amour avec poésie. Derrière la candeur apparente se cache une force insoupçonnée. Il n'y a qu'à voir son regard, perdu au loin, certainement concentré et sincèrement habité.
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Lola Marsh c'est d'abord un duo formé en Israël il y a à peine deux ans par Gil Landau et Yael Shoshana Cohen. Mais depuis quelques temps le groupe s'est agrandi et c'est avec un trois autres musiciens qu'il s'installe sur l'étroite scène des Étoiles. Une batterie, une basse, un synthé, parfois une ou deux, voire trois guitares ; la scène est bien remplie et nos oreilles s'en délectent. L'atmosphère est tantôt magique, tantôt psychédélique. Sur scène on les voit s'amuser, quant au public il frappe des mains volontiers et accepte même de se faire de pudiques câlins. La prestance de la Yael Shoshana Cohen donne à l'ensemble un côté théâtral fascinant. Dans sa longue robe fendue elle saute, danse écarte amplement les bras ou les monte au ciel. Lola Marsh oscille entre berceuses féeriques et folk explosif. La voix si caractéristique de Yael parvient autant à émouvoir qu'à enthousiasmer. Et sur la douce , jouée en duo avec une seule guitare en accompagnement, on apprécie enfin à sa juste valeur la délicate voix de Gil.