Epris de liberté, fans inconditionnels de running ou simplement curieux, enfilez vos baskets et courrez voir au cinéma, dès aujourd’hui, Free to run, le film documentaire de Pierre Morath sur l’épopée de la course à pied.
Activité sportive très répandue, le running rassemble chaque année de plus en plus d’adeptes aux quatre coins du monde des rues de New York aux sentiers des Alpes Suisses, de Sao Paulo à Paris en passant par Pekin ou Sydney. En mode loisirs pour certains, en compétition pour d’autres, hommes et femmes, anonymes ou champions partagent cette même passion.
Pourtant cette discipline était loin de ressembler, il y a à peine cinquante ans à celle d’aujourd’hui. Elle fut longtemps considérée, comme un acte marginal, militant, réservée aux hommes et cantonnée aux stades avec des règles strictes…
En l’espace d’une heure quarante, Free to run remonte alors le fil du temps pour livrer entre images d’archives et témoignages, un récit captivant, teinté d’humour et émouvant sur cet univers, son évolution et ces valeurs.
En 1897, le premier marathon de Boston fait son apparition, les premières courses hors des stades s’organisent. Les femmes affirment leur volonté de participer comme les hommes aux des compétitions, leur combat s’engage comme le témoigne Katherine Switzer, première femme à avoir couru le marathon de Boston sur inscription officielle en 1967.
Au début des années 70, le magazine Spiridon, avec son fondateur Noël Tamini, influence le monde de la course. Cette revue qui quinze années durant a répandu à travers le monde l’esprit nouveau de la course de fond, monte aux barricades pour défendre les grandes causes anti-réactionnaires : la libre pratique pour tous et en particulier pour les femmes, l’émancipation vis-à-vis des systèmes sportifs fédéraux et la liberté d’organiser des courses hors stade.
En 1972, c’est aussi la création de la marque Nike, incarnation de l’esprit rebelle et anticonformiste de la course libre mais aussi la lutte menée pour la professionnalisation des athlètes par le coureur américain Steeve Préfontaine.
En racontant une sacrée épopée, faite de rencontres passionnantes, et d’un récit riche, intelligent et prenant, Free To run mérite toutes les attentions. Courez-y !
Jeu de briques
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