C'est l'occasion de revenir sur ce pilier du système éducatif français.
La première session, en 1809, alignait 31 candidats qui ne présentaient que des épreuves orales portant sur les auteurs classiques, la rhétorique, l'histoire, la géographie et la philosophie.
C'est en 1830 qu'apparaît la première épreuve écrite et en 1853 une épreuve de langue vivante.
La première femme l'a eu en 1861, depuis il n'a cessé de se démocratiser.
Entre temps sont apparues les bacs technologiques (1968) et professionnels (1985) ainsi que les séries actuelles du bac général (1993).
La proportion de bacheliers dans une génération est passée de :
- 1% en 1900
- 20% en 1970,
- 40% en 1989
- 64% en 2007.
On observe une tendance forte depuis dix ans : en France le taux d'accès au bac stagne depuis 1995.
- 62,7 des jeunes ont eu le bac en 1995,
- 62,5% en 2005,
- 63,6% en 2007.
Cette stabilité n'est due qu'à l'expansion lente des bacs professionnels (8% en 1995 contre 12% en 2006).
Car le bac général régresse : il touchait 37% d'une génération en 1995 contre 35% en 2006.
On observe également de forts écarts entre groupes sociaux :
Le taux de réussite au bac est de :
- 87% pour les élèves dont les parents sont cadres,
- 76% pour des parents ouvriers.
La France a-t-elle davantage de bacheliers que ses voisins ?
Dans tous les pays de l'Union européenne, un document certifie la fin de l'enseignement secondaire.
Selon les statistiques de l'Unesco, le taux brut de diplômés de fin du secondaire s'établit à :
- 51% en France contre
- 92% en Finlande,
- 73% aux Etats-Unis,
- 74% en Italie.
- 38% en France contre,
- 62% aux Etats-Unis,
- 74% en Finlande,
- 55% en Italie.
Que deviennent les bacheliers ?
Selon une étude ministérielle, près de 90% des bacheliers poursuivent leurs études.
Mais tous ne rencontrent pas les mêmes difficultés.
Si 3% seulement des étudiants en STS se réorientent au bout d'un an, c'est le cas de la moitié ( plus de 50 %) des élèves des prépas littéraires ou de 16% des étudiants en université.
Le type de bac joue fortement : ainsi en université 83% des bacheliers généraux ne changent pas d'orientation à la fin de la première année, contre la moitié des bacheliers technologiques ou professionnels.
Que devient-on sans le bac ?
Sans le bac, rien n'est perdu !
Outre le redoublement et la préparation à distance, il est possible de préparer un bac professionnel, de choisir l'alternance, ou d'entrer en fac sans bac avec une capacité en droit ou en gestion ou encore en passant le diplôme d'accès aux études universitaires (DAEU).
Allez, au plaisir de vous lire...