C’est la Galerie Annie Gabrielli qui a fait découvrir le travail photographique de Jean-Yves Moirin. L’exposition de 2012 s’intitulait Une obscure clarté, celle de 2014 Vanitas.
Ce qui attire l’artiste, ce sont les potentialités de la lumière, principalement lorsque cette dernière est en lutte avec l’ombre, le sombre, voire l’obscurité. Pour lui, photographier c’est « peindre avec la lumière » et les leçons que nous donnent les peintres des siècles précédents sont sans limite.
Aujourd’hui, tout le monde « fait » des photos mais la vulgarisation de cette pratique, portée par le bond en avant des technologies numériques, ne doit pas nous faire oublier ce qu’il est advenu de « la photographie ».
L’image, qu’elle soit peinture, photographie ou autre, traduit les pouvoirs de l’imaginaire qui au-delà du monde d’illusions tire parti de la perturbation de nos sens pour briser les apparences de notre réalité quotidienne.
Pygmalion et Galatée questionne la réception de la beauté. Elle suscite d’étranges perceptions, troublantes et déstabilisantes, guidant le regardeur sur d’autres chemins, vers d’autres possibles, proposant de nouveaux passages… L’ombre désigne l’objet tout en ouvrant la voie au doute et à l’imaginaire.
Pygmalion et Galatée sont à prendre comme une actualisation des formes d’art du passé dont les références picturales sont mises en scène par la photographie. Les mythes auxquels il est fait référence ici ne sont pas nécessairement à prendre au pied de la lettre. Ils sont autant de motifs poétiques et imaginaires susceptibles de nous parler de la vie et de la pensée des hommes. L’événement est hypothétique, l’œuvre est ouverte.
Jean-Yves Moirin
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