Dilma Roussef, en mauvaise posture I ©Reuters
L'actuelle et impopulaire Dilma Roussef est victime des railleries de 65 députés de la commission parlementaire brésilienne; Commission qui a clairement recommandé la destitution de l'actuelle présidente. Ce qui n'augure rien de bon à quelques jours du vote crucial de l’assemblée plénière des députés.38 députés pour, 27 contreFormée de 65 députés, la commission spéciale face à la dirigeante de gauche a approuvé à la majorité de ses membres un rapport non contraignant préconisant aux députés de voter la poursuite du processus de destitution devant le Sénat. Au terme d’une séance houleuse de 11 heures ponctuée d’invectives et d’insultes, 38 députés de la commission ont voté pour la poursuite du processus de destitution, et 27 contre.Vote de la Chambre des députés dimanche ou lundiLe rapport de la commission spéciale sera soumis à partir de vendredi à la Chambre des députés, dont le vote pourrait intervenir dimanche ou lundi. Un vote de deux tiers des députés (342 sur 513) sera requis pour que la procédure se poursuive, faute de quoi elle serait définitivement enterrée. Pour rappel, Dilma Rousseff, 68 ans, est accusée par l’opposition de maquillage des comptes publics en 2014, année de sa réélection, et en 2015, pour minimiser l’ampleur des déficits publics du géant émergent d’Amérique latine en pleine récession. En cas de destitution, c’est le vice-président Michel Temer, 75 ans, qui assurerait la présidence par intérim jusqu’à la fin de son mandat en 2018. Il semblerait toutefois que l’homme se soit réjoui un peu trop tôt de cette possibilité.La "bourde" qui fait scandaleA la suite d'une prétendue fuite, Michel Temer a malencontreusement diffusé le discours qu'il a d'ores et déjà préparé et qu'il devra, si Dilma Rousseff est destituée, prononcer devant la nation. "Je confesse qu’après, quand j’ai voulu envoyer l’enregistrement à un ami, c’est parti à un groupe et le message s’est diffusé", a reconnu minablement l'homme d’appareil discret. Il a poussé récemment sa formation -le grand parti centriste PMDB- à claquer la porte de la coalition de la présidente Rousseff. Son excuse bidon a été prise comme une blague par ses opposants politiques. L’homme "est le plus grand traître de l’histoire du Brésil, un grand simulateur", a réagi avec fureur en pleine séance le député Silvio Costa du Parti des travailleurs au pouvoir (PT). FG