Le PSG a encore une fois raté le coche. Il n’atteindra pas les demi-finales de Champion’s League cette année encore. Pourtant, rarement un club avait infligé une domination aussi totale que celle du PSG à ses adversaires dans son propre championnat. Le PSG serait-il, finalement, victime du manque d’adversaires locaux?
C’est ce que je me suis demandé. Un club aussi largement en-tête peut faire peur sur la papier à ses adversaires européens. En réalité, cela montre simplement le niveau affligeant du football local, en France, expurgé de ses principaux talents partis chercher fortune à l’étranger – merci l’arrêt Bosman.
A l’inverse, ne pas dominer aussi outrancièrement, devoir chaque semaine se remettre en cause, prendre le risque de se faire dépasser d’un point ou deux par des concurrents tenace tout au long de l’année, cela incite d’abord à plus d’humilité, mais surtout, cela pousse les équipes à se surpasser en permanence, à jouer chaque match avec la peur au ventre. Comme le rappelle régulièrement Xavier Fontanet, la concurrence nous aide à progresser; l’absence de concurrence est probablement le signe d’une erreur de stratégie et d’un déclin probable.
Tout comme une entreprise qui évoluerait sans réelle concurrence – et donc peut-être sans réel marché – le PSG évolue dans un univers qui ne le favorise pas dans l’optique d’un grand parcours européen. A l’avenir, ses dirigeants devraient se poser la question de savoir si, au lieu de recruter les meilleurs joueurs pour eux-mêmes, ils ne devraient pas en recruter quelques uns pour leurs compétiteurs locaux – à Marseille, Monaco ou Lyon – de manière à élever le niveau du championnat de France, et à permettre à son champion de réaliser une plus jolie prestation.
A bon entendeur…
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