Hacker - 6/10

Par Aelezig

Un film de Michael Mann (2015 - USA) avec Thor Chris Hemsworth, Leehom Wang, Tang Wei, Viola Davis

J'ai RIEN compris ! Si le CLOUD explose, je suis foutue...

L'histoire : A Hong Kong, un réacteur nucléaire dans une centrale explose et le même jour le cours du soja fait une flambée inimaginable, permettant à quelques "initiés" de s'en mettre plein les poches. Un seul auteur : un hacker. L'expert informatique chinois mandaté pour retrouver le pirate demande à travailler avec son ex-camarade étudiant, américain. Mais celui-ci est en prison pour castagne. On le libère pour l'occasion.

Mon avis : Je me disais que Michael Mann allait mettre un terme à la série de nanars que je viens de me taper. Et ben non. Attention, je n'ai pas dit que Hacker était un navet. C'est plutôt prenant au début, je dirais même "excitant" parce qu'on croit qu'on va tout bien nous expliquer les arcanes du codage et de l'informatique, sujet brûlant. J'ai bien aimé la visualisation de Mann pour nous montrer "en gros plans" le cheminement de l'information numérique au travers des câbles, des circuits imprimés, etc. etc. etc. On a l'impression d'être dans Tron. Je me suis dit que c'était hyper cool et qu'on allait enfin nous éclairer sur ce monde dans lequel nous vivons, avec des mots simples. Que nenni... Les super codeurs débarquent, parlent une langue étrangère (remote access tool, routeurs, malware, adressage, firewall...) nous déroulent des kilomètre de bande html qu'ils trifouillent... et nous on est largués. Niveau action, du coup, ça ressemble à n'importe quel autre film : des gentils, des méchants, des trucs qui explosent, une petite histoire d'amour. Je me disais que Thor aurait dû prendre son marteau, il aurait eu moins d'embrouilles... 

Une conclusion : le monde de demain appartient aux codeurs. Bientôt la Matrice... Quand je pense que (on le voit un peu dans le film) ce sont les ordinateurs, à Wall Stret et autres, qui gèrent tout seuls les fluctuations financières mondiales et les valeurs des marchandises, ça fait vraiment froid dans le dos.

Ne comprenant strictement rien au "fond", je me suis attardée sur les visages des acteurs. Mon cher mari m'a déclaré que Thor était moche... allons bon ! Je trouve que sans son marteau, il a beaucoup plus fière allure. Par contre... cette pauvre Viola, qu'est-ce qu'ils lui ont mis ! Sur la figure. On dirait un travelo ! Le rose fuschia brillant sur une peau noire, c'est vraiment laid ; quand à cette perruque (je ne peux imaginer qu'il s'agisse de ses cheveux...) caramel foncé, hyper lisse, ça ne lui va pas du tout et ça ne s'accorde pas du tout à sa peau, non plus. J'aime les blacks "nature" (frisées, tressées, rasées...) ou en blondes, ça leur va très bien. Mais ce truc café au lait, pouah. J'étais trop dégoûtée car j'adore cette actrice et là, elle avait l'air de sortir de la Gay Pride ! En plus, c'est pas du tout crédible pour une agente de la CIA ! Est-ce que Carrie Mathison se met du gloss et du fuschia jusqu'aux sourcils ? Non, elle a autre chose à faire ! Oui, bon OK, je fais une fixation sur Carrie... 

Je suis curieuse d'aller voir les critiques... Ont-ils aimé ? Ont-ils pigé ? Suis-je snob ET débile ?

OUI.

La plupart des critiques sont hautement enthousiastes et propulsent Michael Mann à nouveau au panthéon des meilleurs réalisateurs. Ils doivent tous être informaticiens. Tant mieux pour eux. Moi je ne comprends rien à la technologie moderne (j'adore et j'utilise mais je vois là-dedans uniquement de la magie ; c'est juste pas possible que des humains pondent ces petites merveilles). Mon bon vieil Huma sort du lot et est navré "Qu’est-ce qui est pire : le héros insipide doté de ­superpouvoirs (force, sex-appeal, ­ingéniosité, expertise informatique ou médicale), ou la vision psychédélique des bits numériques parcourant les circuits imprimés ? On hésite." Je n'irais pas jusque là, j'ai bien aimé quand même la mise en scène de Michael Mann, ces scènes de nuit dont il raffole, sa précision, ses acteurs...

Les spectateurs sont bien plus féroces et, SURPRISE, les petits génies de l'informatique se gaussent : il paraîtrait que tout ce qu'on peut voir dans le film est à péter de rire, niveau crédibilité. Ben v'là autre chose...

Valait peut-être mieux que je ne comprenne rien finalement...