J'ai échangé quelques mots avec Groug, vous pouvez également lire son article sur son site web faceauvide.com:
" Nous voulions tenter la voie des Autrichiens samedi, mais des feignants de la jetset se sont fait pauser en hélico au sommet des Courtes alors que nous approchions de la face. Nous nous sommes alors rabattus sur la pointe Eales (ndlr: voir le coup de gueule de Groug à ce sujet) pour revenir aux Autrichiens dimanche.
J'ai été impressionné par la qualité et la quantité de neige, qui était tombée sans vent. Les conditions étaient fantastiques, c'est raide et soutenu tout le long mais on ne s'est jamais fait peur, parfois on pouvait même enchaîner vingt virages de suite!
Le plus tendu était de gérer les alpinistes présents dans la voie. Nous avons essayé de leur envoyer le moins possible de sluff contre la tronche mais c'était compliqué, surtout dans la première pente qui était bien chargée de fraîche. Mais il fallait bien descendre avant que ça chauffe.
A la montée on a juste sorti la corde pour la rimaye. Pour la descente on a fait deux rappels de vingt mètres avec les skis aux pieds, le premier sous la pente du milieu, le deuxième cent cinquante mètres au dessus de la rimaye. Ce dernier rappel étaient évitable en bricolant dans les cailloux moins on a préféré assurer le coup. Par contre nous avons pu esquiver le dernier ressaut en glace par un passage en rive droite. "
Magazine Sport
Vidéo et interview ski: face nord des Courtes, voie des Autrichiens
Publié le 12 avril 2016 par Fredvionnet @grimpisme
Yannick Boissenot (redpointmovie.com) et Steph " Groug " Roguet continuent leur exceptionnelle moisson de pentes raides sur cette saison 2016. Accompagnés de Titi Gentet et Nico Brunel (comme à l'aiguille du Moine, voir article), ils ont réalisé dimanche 10 avril 2016 une des rares répétitions (la 4ème?) à ski de la mythique voie des Autrichiens en face nord des Courtes (3856m, massif du Mont Blanc, voir topo), dont la première descente à ski a été réalisée le 3 juillet 1977 (si, si, juillet! ça se réchauffe on vous dit...) par Daniel Chauchefoin.