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Découvrez le chapitre bonus d'Aced de Kristy Bromberg - Bonus traduit

Par Ptiteaurel62 @TheLovelyTeach
Chapitre 14
Vous trouverez ici le lien vers l'extrait VO
Découvrez le chapitre bonus d'Aced de Kristy Bromberg - Bonus traduit
Colton
Pas cette fois ci. Y'a pas moyen putain.
C'est la seule pensée qui me traverse l'esprit de manière répétitive et constante tandis que je me tiens dans l'encadrement de porte et que je repousse les images de cette nuit là , qui sont ancrées dans mon esprit depuis très longtemps: le sang partout , le bébé que nous avons perdu, trouver Rylee sans vie telle une poupée de chiffon. 
Pas cette fois ci , je me répète en entrant dans la chambre et que je relâche le souffle que je retenais depuis que j'ai sauté dans un vol charter après la course pour revenir ici quand je vois Rylee. Elle est endormie dans le lit, un bandage autour de son ventre, le battement du coeur du bébé imposant le silence dans la pièce de la manière la plus réconfortante qu'il soit .
Tout ce qui est important à mes yeux est dans ce lit et pourtant c'est moi qui lui ai fait ça . La course. La vidéo. Le stress de tout ça combiné les ont tous les deux mis en danger . Je ne veux pas la déranger, la réveiller du sommeil dont je sais qu'elle a désespérément besoin et pourtant je ne peux résister – jamais quand il s'agit d'elle – je me dirige donc vers le côté du lit et me contente de la regarder. Les boucles de ses cheveux sur l'oreiller. Ses cils sombres contre sa peau pâle. Les mouvements de sa cage thoracique. L'étincellement de ma bague sur son doigt. Le rayonnement de sa peau au niveau de son abdomen du fait qu'elle soit étirée par la vie qui se trouve en elle.
Putain, elle continue de me faire des frayeurs, me met les nerfs en pelotte. A chaque heure de chaque jour et pourtant il reste en moi une partie qui a besoin de ça. La peur pousse un homme à aller dans des lieux où il ne s'aventurerait pas autrement, à le pousser au delà d'actes raisonnables et me voilà ici mort de trouille pour une femme dont je ne peux vivre sans et un bébé à naître alors que j'avais juré que c'était deux choses dont je ne serais jamais capable d'avoir.
Satané peur. J'adore et je déteste ça et pourtant je ne changerais rien pour rien au monde car j'ai face à moi le résultat..
Je me secoue pour surpasser l'émotion que j'ai toujours du mal à gérer. Je suis tout simplement fatigué, usé par la course et le fait que j'aurais dû dormir dans l'avion mais je n'ai pas pu car j'étais bien trop occupé à regarder par le hublot espérant que le muscle entourant mon coeur tiendrait bon jusqu'à ce que je la vois de nouveau et que je sache qu'elle va bien . 
Et la voilà , entière et forte et tellement belle que mes doigts me démangent pour la toucher , mais j'hésite car même si elle est plus forte que je ne veux bien le croire. C'est moi qui m'inquiète tandis que je lève les yeux pour voir le monitoring du bébé et son coeur qui bat de l'autre côté du lit . 
Mon esprit tourbillonne vers un père que je n'ai jamais connu. Les doutes s'insinuent et ma résolution est remise en question : vais je être en mesure de gérer ça. Un peu tard pour me poser cette question, je sais , et pourtant s'est il tenu aux côtés de ma mère à un moment donné et s'est il posé la même question? A t-il commencé à vouloir devenir un homme bien en ne faisant pas de lien avec moi et c'est pourquoi il serait parti sans y penser à deux fois? Ou n'a t-il jamais su que j'existais? 
Cette idée reste en moi alors que je fixe tout mon satané monde couché dans ce lit face à moi et cette peur prend à nouveau le dessus. J'espère simplement que la peur continuera de faire de moi un homme cette fois ci car je suis pétrifié à l'idée de merder tout ça. 
Je dois appeller Kelly et decider si je veux qu'il continue ou non les recherches sur mon père biologique . Le jury est toujours en pleine délibération . J'ai déjà assez de merdes à gérer en ce moment et je n'ai pas besoin d'ajouter de la merde à tout ce marasme. 
Inspirant une bonne fois, je sais que la seule manière de faire taire le tumulte dans ma tête est de tenir dans mes bras la seule personne qui n'a jamais douté de moi, Rylee. Cédant à l'impulsion du geste aussi inhérent que celui de respirer, je m'assois doucement sur le lit à côté d'elle m'assurant de ne pas gêner les tubes qui sont reliés à elle . Quand elle ne bouge pas, je bouge afin que je puisse m'allonger à ses côtés, son dos tout contre moi. Je respire son odeur et elle s'appuie tout contre moi dans son sommeil comme si elle savait que j'étais là .
Nous nous tenons ainsi pendant quelques minutes, son odeur vanillé dans mon nez et tant de pensées et d'émotions coulent en moi et pourtant je ne peux m'en défaire. Comment puis je ne serait ce me concentrer sur ces dernières quand elle est dans cet état : trouvant du réconfort alors que je suis la cause de tout son stress depuis le début .
Mais je suis là à présent et je ne vais rien laisser lui arriver.. 
Je m'attache à cette vérité en serrant son corps contre le mien, apaisant mes nerfs. Je suis sur le point de somnoler , le bien être d'être là où je dois être me pousse dans le sommeil , quand ses bras me serrent pour toucher ma main et passer mon bras autour d'elle. Nos doigts s'enlacent et nous restons dans ce silence confortable pendant un moment. 
“Hé,” dis je, l'embrassant sur l'arrière de sa tête , ma voix emplie d'émotions.
“Je suis désolée de t'avoir inquiétée,” murmure t-elle groggy alors que j'ai le sentiment de devoir prononcer ces mêmes paroles.
“Vous m'avez fait peur tous les deux” dis je, essayant de mettre des mots sur la peur qui a pris place dans ma gorge quand mon père m'a annoncé qu'elle avait des contractions.
“Tout va bien à présent,” m'explique t-elle. Ses mots ne suffisent pas à faire taire la peur qui m'a pris en otage depuis que j'étais en l'air sur ce vol, impuissant avec les mises en garde que le Dr. Steele nous avait donné au cours de sa grossesse occupant mes pensées. Le haut risque. Les artères endommagées par l'accident. Les tissus abîmés par la fausse couche qui pourraient engendrer une grosse hémorragie pendant l'accouchement. La pression sur son uterus fragile qui augmentera en même temps que le poids du bébé. 
Mais je les repousse car je suis là et elle va bien et le bébé semble ravi de ne pas encore nous rencontrer.
“Pourquoi ta pression artérielle était elle si élevée?” je lui pose la question même si j'ai le sentiment de déjà connaître la réponse.
A cause de moi…
“Il y a tant de soucis,” affirme t-elle doucement et il y a quelque chose dans son ton qui me fait penser que j'ai loupé un épisode mais je ne vois pas son visage et je n'en suis donc pas sûr.
“Qu'est ce que tu ne m'as pas dit?” je lui demande détestant les réponses vagues qu'elle continue de me donner.
“Ils m'ont donné des stéroïdes pour le développement des poumons du bébé,” dit elle, évitant ma question et enflammant mon tempérament.
“Rylee.” Prononcer on nom est un avertissement ferme de ne pas merder avec moi car je suis fatigué et inquiet et je sais à présent que quelque chose cloche. “Peu importe ce que c'est, laisse moi t'aider. S'il te plaît. Je résoudrais le souci…” et mes mots sont affadis car je sais que la dernière fois où j'ai dit cela , ça a été un échec cuisant donc pourquoi me ferait elle confiance à présent?
Le silence s'éternise entre nous et je déteste ce malaise alors que nous sommes collés l'un à l'autre, nos coeur battant à l'unisson. J'attends qu'une autre chaussure rejoigne le sol alors que je ne savais même pas qu'une d'entre elle pendait retenue par le lacet . 
“Quelqu'un veut adopter Zander,” me dit elle engendrant un frisson dans mon corps, mes émotions en pleine guerre. L'enfant non désiré encore présent en moi y prête attention sachant que le pire doit être en Zander actuellement. Et pourtant une partie de moi sait pertinemment que la mission de Rylee est d'offrir un foyer à ces enfants et une meilleure vie. Elle doit être morte de trouille de perdre un garçon qu'elle voulait vraiment garder pour elle. 
La rigidité de sa posture confirme mes doutes sans qu'elle ne prononce un seul mot . “C'est son oncle. Ancien détenu. Toxico,” elle dit ça avec platitude quand tous mes sens sont en ébullition à l'idée qu'une petite merde puisse avoir l'honneur de connaître un gamin comme Zander. 
“Le fric.” C'est ma seule réponse, et pourtant c'est la bonne car j'entends sa respiration sporadique.
“Zander m'a appelé , perturbé et appeuré…me demandant de l'aider et je n'avais la moindre idée de ce qu'il se passait.” Je sens la bataille qui fait rage en elle et je la tiens plus fermement contre moi.
“Allez. Calme toi—” je me force à ne pas lui dire de se calmer car la dernière fois que je l'ai fait j'ai déclenché un cataclysme digne d'un réchauffement climatique. Et c'est alors que j'entends le raclement de sa respiration tout en sentant son corps frissonner et je sais que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour la rendre heureuse, pour garder le bébé sain et sauf et m'assurer qu'on prenne soin de Zander peu importe les conditions.
“Comment pourrais je me calmer?” dit elle alors que j'entends le bruit du moniteur s'accélérer . “Teddy ne m'a rien dit et Zander est effrayé et il n'y a rien que je ne puisse faire—”
“On va l'adopter,” je luis sors, moi même surpris de mes propos car l' adoption est quelque chose dont nous avons parlé autrefois, mais jamais dans ce contexte.
“Non, on ne peut pas.” Sa voix se brise et ce son fait vibrer chaque corde en moi. “Je ne pourrais pas prendre qu'un seul gamin. C'est juste…Mais merci d'avoir dit ça. Le fait que tu puisse simplement considérer cela signifie énormément pour moi.”*
Le son des mouvements du bébé sur le moniteur recentre mon esprit sur le moment présent. Sur ce qu'il faudrait pour m'assurer que Rylee et le bébé restent sain et sauf. Mais alors que le ralentissement du rythme cardiaque de Rylee emplit la pièce, je me demande comment je vais faire pour accomplir cela sans gérer aussi les soucis de Zander.
Ses gamins sont tout pour elle
Et elle est tout pour moi.
Donc comment faire pour éviter que l'un ou l'autre ne se brise?
Au moins à l' hôpital je peux entendre le battement de son coeur, savoir qu'il va bien. Je m'accroche à cette pensée et le doux battement de son coeur apaise le battement erratique de mon coeur.
“Je n'aurais pas dû t'appeler et t'inquiéter…de te ravir à la célébration  de ta victoire,” me confit elle “mais j'étais effrayée.”
Moi aussi.
“Tant que tu me promets d'y aller doucement et d'écouter le satané docteur alors on va rentrer à la maison et on aura notre propre fête de celebration,” je lui dis, je ne perds pas de vue qu'elle pense toujours à moi alors qu'elle devrait penser à elle.
“Ha. Et tu t'attends à ce que ma pression sanguine baisse avec ton envie de faire la fête,” elle me taquine en frottant les fesses contre mon pénis me forcant à éclater de rire dans sa chevelure. “J'ai l'impression que la ligne d'arrivée est fermée pour travaux pour un bon moment.”
“C'est une bonne chose que je l'ai passée en Indiana.”
“Tu as intérêt de parler d'un trophée, Ace.”

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