Héhé ! Ce thème hebdomadaire du Top Ten Tuesday m’inspire… Le plus difficile est de choisir ces fameux dix livres qu’il me semblerait bon d’offrir. C’est parti !
Le mur invisible -Marlen Haushofer
Sans originalité, je vous en rebats les oreilles depuis de longs mois et je l’offre ou en parle dès que l’occasion se présente. Le mur invisible m’a profondément marquée, j’y aime l’indescriptible évolution du personnage principal, son isolement, son humanité, son rapport à la nature et aux animaux, le style de l’auteur très fluide et qui a le don de tenir le lecteur en haleine avec presque rien en apparence. Mon retour de lecture est ici.
La horde du Contrevent – Alain Damasio
Je réserve ce titre aux lecteurs acharnés qui n’ont pas peur de se confronter physiquement à leur livre, aux amateurs de science-fiction amoureux des lettres, aux illuminés en quête de sens, aux combattants de l’absurde… rien que ça ! Mon billet ici.
Pourquoi nous aimon les femmes – Mircea Cărtărescu
Je dois cette découverte à Sandrine et à ses rendez-vous autour de l’Europe des écrivains. Pourquoi nous aimons les femmes est un recueil de nouvelles qui relate les rapports aux femmes de l’auteur à différents âges de sa vie, avec beaucoup de sensibilité, parfois d’humour envers lui-même, de tendresse, de lucidité, de naïveté, selon les jours et selon la femme. Mon avis est ici.
Gioconda – Nikos Kokàntzis
Gioconda est une petite perle grecque, unique publication de son auteur, je la réserve aux romantiques. Cette histoire d’amour adolescente à la sensualité exacerbée sur fond de seconde guerre mondiale est un délice… Je vous en parlais ici.
A la croisée des mondes – Philipp Pullman
Là où d’autres ont grandi au rythme de Harry Potter, je préférais suivre les pas de Lyra et son dæmon à l’aide d’une mystérieuse boussole d’or. Les univers d’A la croisée des mondes m’ont intimement influencée et j’aurais plaisir à les faire connaître à mon tour aux adolescents de mon entourage. J’ai d’ailleurs terriblement peur de relire ces trois volumes, résisteront-ils à l’œil critique de l’adulte ?
Les sentinelles des blés – Chi Li
J’ai découvert cet auteur chinoise récemment et j’ai apprécié à la fois la simplicité du style et l’extrême sensibilité du contenu. Je l’offrirai volontiers à toute personne en mesure d’en apprécier la subtilité et la douceur. Mon billet est ici.
Le piano oriental – Zeina Abirached
Reçu pour mon anniversaire, Le piano oriental est devenu ma ressource-cadeau BD. J’ai adoré le style du dessin que je ne peux m’empêcher de comparer à ceux de Marjane Satrapi, les thématiques abordées : la poésie, la musique, les ponts construits entre l’Orient et l’Occident, entre la France et le Liban, et surtout cette musicalité quasi-permanente à chaque vignette due aux onomatopées judicieusement choisies et mises en scène. Mon billet ici.
Les chiens de l’aube – Anne-Catherine Blanc
Roman noir à l’ambiance latino-américaine, aujourd’hui épuisé, on en trouve encore quelques exemplaires dans les très bonnes librairies uniquement. Le style remarquable d’Anne-Catherine Blanc nous narre l’improbable histoire d’un concierge de maison close et nous dresse les délicieux portraits de ces travailleuses de la nuit. Mon avis complet ici.
Soundtrack – Hideo Furikawa
Reçu également pour mon anniversaire, je n’ai pas encore pris le temps de vous en parler. Soundtrack n’est pas une pépite, c’est un lingot d’or à labelliser chez Galéa ! Cette épopée futuriste de deux enfants dans un Japon miné par le réchauffement climatique est chargée de rage, de révolution, de vie, d’amour et d’espoir… Oui oui je sors les grands mots et je les pèse !
Sur Anna Akhmatova – Nadejda Mandelstam
Ce dernier titre est un peu plus difficile à offrir. Je le garde toutefois sous le coude – avec Mon Pouchkine de Marina Tsvetaeva – pour ceux à qui j’aimerais faire décourvrir la poésie sans en avoir l’air. C’est grâce à ce livre notamment que j’y suis venue moi-même. Sur Anna Akhmatova est une biographie de la poétesse russe rédigée par l’une de ses très proches amies, Nadejda Mandelstam, épouse du poète du même nom. Interdits à la publication par la censure bolchévique, les vers d’Anna Akhmatova nous sont parvenus grâce à la mémoire prodigieuse de Nadejda Mandelstam qui s’est chargée de les recopier sur papier et de les publier dès que le contexte politique le lui a permis – le livre plairait sans doute aussi aux amateurs d’histoire.
Il va sans dire que j’offre ces livres (et bien d’autres !) aux personnes que j’estime beaucoup. J’espère sincèrement que ce billet vous aura convaincu de les découvrir à votre tour.