qu’on ne reviendrait plus, on a
quitté cette plage, ce pays,
on dort
maintenant dans une maison quelconque
on regarde
vieillir ses mains, on compte les jours de pluie
on parle aux étrangers quand
ils passent
on croyait
qu’on n’allait plus souffrir,
que le malheur serait un paysage
immobile.
***
Claude Esteban (1935-2006) – Reliquats (2003) – 7 août 2003