Magazine Science & vie

313 – DANS L'AME DU DEMIURGE (suite 5)

Publié le 11 avril 2016 par Jeanjacques

(Pour mieux situer cet écrit dans la logique de notre démonstration, il est conseillé de lire auparavant les articles à partir du N°. 309)

Dans notre article précédent nous avions convenu que la matière ne pouvait pas avoir été créer postérieurement à la prématière. Cela supposait un apport invraisemblable d'énergie provenant d'un ailleurs extérieur à univers . On déduit que le rapport entre les densités de prématière et de matière est invariable, ce qui signifie que ce ratio est une constante universelle. Qu'est-ce à dire ? C'est que l'univers s'est donné à lui-même, depuis toujours et éternellement en "état de fonctionnement". Les lois et constantes de base sont aussi incréés que l'est la prématière, qu'il n'y a pas eu de progrès, d’améliorations au cours de son histoire. Dans le continuum de l'éternité, il n'y a pas eu un temps de création de matière et sa quantité relative ne pouvait pas plus surgir dans sa totalité que varier dans un sens ou un autre (1)

Pourquoi en fut-il toujours ainsi ? La création de matière s'effectue par prélèvement d'un volume de prématière puisque là est son origine. La question est de savoir si le volume (2) prélevé est identique, supérieur ou inférieur à celui occupé par une particule. Cette question est capitale car conditionnant tout le fonctionnement d'un cycle création/disparition de matière hors duquel l'univers serait absolument statique. Mais quel pourrait être le mode de fonctionnement d'un cycle ? Le principe de Lavoisier "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", prend toute sa signification dans un univers sans extériorité. Le volume de matière créé doit correspondre à celui qui disparaît. Nous avons vu que la substance de l'espace est absolument homogène ce qui implique une absence totale d'élasticité. Cela signifie qu'il ne peut avoir eu création de matière à partir d'une prématière n'en comportant pas, ce qui eut supposé soit une détente soit une tension au sein de la prématière se répercutant à l'infini.(3) Or l'univers étant sans bord, il ne saurait rétrécir ou s'étendre pour laisser place à la matière. A partir des propriétés de la prématière on doit conclure que le ratio entre prématière et matière est invariable. Cette invariabilité confirme notre pré supposition d'une non création de la totalité de la matière postérieure à la présence éternelle de la prématière.

Le volume global de matière étant tout aussi incréé que l'est la prématière, il s'agira de déterminer les modalité de fonctionnement du cycle par lequel un même quantité de matière va disparaître pour susciter une recréation. Comme nous l'avions envisagé précédemment (voir 312), une telle transmutation suppose une énergie et par conséquent un différentiel d'état entre matière et prématière. Quel sera-t-il ? Naturellement,une particule naissante doit occuper un espace dans cette prématière "à la place " de celle-ci. Va-t-elle occuper un volume plus grand ou plus petit dans cette prématière ? En d'autres terme le volume de prématière prélevé pour cette particule va-t-il être exactement le même, inférieur ou supérieur à celui de la particule ?

S'il est identique, aucune tension interne à la prématière ne se produira, les particules nouvellement créées prendront la place de celles annihilées, aucun différentiel n'est envisageable, le cycle est impossible. Les deux autres hypothèses soulèvent un problème de taille: la prématière a été présentée comme absolument continue, ce qui implique une absence d’éléments constitutifs, d'où l'impossibilité de la compresser. Si la prématière ne peut subir aucune modification de nature il sera pas envisageable de créer la moindre particule. Mais un corps non compressible au delà d'une certaine limite, se brise. La genèse de la matière doit donc résulter d'une brisure interne à la prématière. Se pose à nouveau la question:la particule nouvelle va-t-elle occuper un volume moindre ou supérieur à la quantité de prématière qu'elle contient ? Il s'agit de savoir  comment un cycle création/destruction est envisageable et si ce différentiel de volume sera à l'origine de la brisure interne à la prématière.

(à suivre)

(1) Nous voulons dire qu'une quantité finie de matière a toujours été là, ce qui ne signifie pas qu'elle ne soit pas intégrée dans un cycle pour son renouvellement. Dans l'hypothèse contraire l'univers serait complètement statique.

(2) Il est question de volume et non pas d'énergie puisque la prématière étant amorphe, elle ne peut, par elle-même, susciter du mouvement et donc l'espace envisagée comme substance ne contient pas d'énergie, comme la physique quantique l'affirme.

(3) Le problème peut être comparé au refroidissement extrême de l'eau dans un récipient hermétiquement clos. La glace occupant un volume supérieur va appuyer jusqu'à rompre les parois. Mais l'univers infini n'a pas de parois et il est impossible de l'étendre comme de le rétrécir. Toute tension sera interne et aboutira à un changement d'état.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jeanjacques 37 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine