Les étranges affaires du Quai d’Orsay" /> Les étranges affaires du Quai d’Orsay" border="0" title="POLITIQUE > Les étranges affaires du Quai d’Orsay" />
Bureau du ministre des affaires Etrangères ©AFP
Privilèges, fraudes, malversations, vols, harcèlements, affaires de pédophilie étouffées ou encore passe-droits. Tout cela en toute impunité ou presque. En s'appuyant sur une centaine de témoignages et certains documents confidentiels, Vincent Jauvert, journaliste à L'Obs, dresse un portrait au vitriol du ministère des Affaires étrangères dans son livre "La face cachée du Quai d'Orsay" (éditions Laffont), publié jeudi prochain.Argent détourné, un seul blâme à l'arrivéeCette enquête commence avec l'affaire Bruno Delaye. Le diplomate est soupçonné d'avoir détourné près de 90 000 euros en louant les 18 000 m² de l'ambassade de France qu'il occupe à Madrid à de grandes sociétés, rappelle Le Parisien. À l'été 2012, un paquet de factures est envoyé anonymement à la directrice administrative du Quai d'Orsay, une enquête est menée, mais elle n'écopera que d'un blâme de l'ambassadeur.Fraudes aux notes de frais, œuvres d'art subtiliséesDe là, Vincent Jauvert épingle bien d'autres affaires et évoque des diplomates fraudant leurs notes de frais, subtilisant des œuvres d'art en dépôt ou harcelant leur personnel. La liste est "longue", confie Le Parisien. Le journaliste de L'Obs pose alors la question des salaires et les frais alloués aux ambassadeurs (des sommes allant de 10 000 euros à 200 000 euros par an selon les postes). Des sommes assez mystérieuses. Un diplomate lui aurait d'ailleurs confié que « jusqu'en 1999, il était on ne peut plus simple de grignoter quelques milliers d'euros chaque année ».L'omniprésence de Marie-France Marchand-BayletAutre révélation : l'omniprésence de Marie-France Marchand-Baylet, compagne de l'ancien ministre Laurent Fabius, qui aurait clairement influencé des nominations. Pour preuve, un entretien malheureux aurait empêché une diplomate expérimentée d'avoir le poste qu'elle convoitait, apprend-on dans Le Parisien. Loin de condamner l'intervention de sa compagne, Laurent Fabius aurait simplement défini cette affaire comme une "mésentente entre femmes". JB-M