MICKEY 3D – Sebolavy (2016)

De qui parle-t-on ? :

Groupe français, actif depuis 1996, qui se résume aujourd’hui quasiment au projet solo de son leader Mickaël Furnon. Il est toutefois accompagné de la claviériste et vocaliste Najah El Mahmoud et du guitariste Thierry Bon.

De quoi parle-t-on ? :

Mickey 3D oscille toujours entre chanson française et rock aseptisé, le poids des mots prend encore le pas sur le choc musical.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

La musique est plutôt enjouée mais les textes sont à écouter et à méditer.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Pour faire passer ses messages Mickaël Furnon use d’une sensibilité mélodique peu commune.

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Depuis l’album Tu vas pas mourir de rire, Mickey 3D connait un succès qui ne se dément pas, des titres comme La Rose Blanche ou Rallonge tes rêves devraient encore accentuer le phénomène.

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Des popsongs aériennes et ce timbre de voix monocorde si particulier, le format compressé est bien adapté à ce style musical… et fortement recommandé vu le discours altermondialiste de Mickaël Furnon.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

Six ans après La Grande Evasion, Mickey 3D, réduit à sa plus simple expression puisque Mickaël Furnon est maintenant seul, revient en pleine forme avec le torturé Sebolavy.

La Rose Blanche, douloureux épisode sur un groupe de résistants… allemands pendant la seconde guerre mondiale, ouvre ce nouvel opus dans une ambiance proche du recueillement. Il est comme ça Mickaël, il ne peut s’empêcher de raconter la misère du monde et le délitement de notre société. Tout y passe, les désillusions de la vie sur Rallonge tes rêves, les blessures du temps qui passe sur Sylvie, Jacques et les autres, les peines de cœur sur J’attends Mylène ou encore les désastres écologiques sur Après le Grand Canyon. Mais Sebolavy est loin d’être un disque triste, le natif de Montbrison contrebalance subtilement ce désespoir ambiant avec ces ritournelles au rock modéré dont il a le secret.   

Mickaël Furnon réussit donc son retour, sa vision fataliste du monde qui nous entoure et sa façon de la mettre en musique créent une alchimie attachante dont on ne se lasse pas.

Quand un supporter stéphanois est ainsi pétri de talent et sur la durée s’il vous plait, un supporter lyonnais ne peut que s’incliner et dire : « chapeau bas, Monsieur Furnon ! ».