De qui parle-t-on ? :
Groupe écossais, actif depuis 1982, mené par son mentor et leader Bobby Gillespie, accompagné de Martin Duffy, Andrew Innes et Darrin Mooney.
De quoi parle-t-on ? :
Tout au long de sa carrière le groupe s’est amusé à brouiller les pistes et à essayer de nombreux styles. Chaosmosis est une suite de popsongs banales, synthétiques et festives faites pour truster les hit-parades.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Bobby Gillespie oriente clairement son champ de vision en direction des nightclubs.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Synthpop enjouée et fluide taillée pour le passage en radio.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Ce que l’on adorait chez Primal scream était le pouvoir de détestation qu’il provoquait chez les gens étrangers à sa cause... mais ça c’était avant.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Electropop lisse calibrée pour l’écoute en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après trente-quatre ans de carrière, les vétérans écossais de Primal Scream s’essoufflent quelque peu sur la piste de danse.
Chaosmosis, onzième opus des originaires de Glasgow, s’ouvre avec Trippin’ on your love, un retour aux racines du gospel-rock de Screamadelica. Demon again nous ramène rapidement à une réalité pesante, le penchant étrange de Bobby Gillespie pour le dancefloor. Après la bluette grand public et passable I can change, le groupe nous impose une nouvelle fois son adoration pour la synthpop avec 100% or nothing, il en sera de même sur le très « New order » Autumn in paradise et le single phare de cet opus, le duo avec la sulfureuse chanteuse américaine Sky Ferreira, Where the lights gets in. Les écossais arrivent tout de même à nous attendrir sur la magnifique ballade Private wars ou à nous faire apprécier les boucles électroniques de Carnival of fools.
Chaosmosis est un album qui s’écoute aisément en fond sonore, en pensant à autre chose, sans qu’il ne provoque une quelconque gêne pour l’auditeur… mais là est bien le problème, le hurlement primitif se transforme aujourd’hui en ronronnement mainstream. Bobby Gillespie, autrefois défricheur de nouveaux sons et dynamiteur des courants musicaux les plus affirmés, se contente maintenant de suivre les tendances actuelles.