Le Congo-Brazzaville mérite un autre visage que celui qu'il offre actuellement, c'est-à-dire un pays au bord de l'implosion. Et où les forces de l'ordre, avec l'assentiment du pouvoir en place, font régner la terreur. Pendant ce temps, les pauvres populations sont obligées d'emprunter le périlleux chemin de l'exode dans un état d'hébétude affligeant.
C'est à elles en effet qu'il faut penser et soutenir à travers une prose de compassion et de solidarité. Même si celle-ci peut sembler quelquefois dérisoire voire superflue.
La présente tragédie congolaise ne doit trouver sa cause ailleurs. Elle est le fait d'un seul homme, Denis Sassou Nguesso. C'est d'abord sa réélection franchement contestée par l'Opposition (à présent muselée et intimidée) qui fragilise et empoisonne aujourd'hui tout le tissu social. S'il était encore habité par un certain panache, par une certaine clairvoyance politique, il aurait sans doute laissé son fauteuil à un autre. Surtout qu'il est là depuis plus de trois décennies. Comme si le Congo était devenu une monarchie, comme s'il n'y avait pas d'autres que lui plus aptes à assumer la fonction suprême.
Il est temps de tourner la page Nguesso, d'envisager un futur congolais indemne d'entourloupe politicienne rance.
Guillaume Camara