Maurice de Vlaminck, né à Paris le 4 avril 1876 et mort à Rueil-la-Gadelière (Eure-et-Loir) le 11 octobre 1958, est un peintre français s'étant illustré dans les courants fauviste et cubiste. Il est aussi écrivain, publiant vingt-six livres : romans, essais et recueil de poèmes.
Sa mère pianiste et son père violoniste, émigrent de leur Flandre natale pour la France. Il passe son enfance au Vésinet mais surtout à Chatou (Yvelines), où il réalisera ses premières œuvres. Il fait ses premières peintures vers 1893, mais gagne initialement sa vie en tant que violoniste et, parfois, en remportant des courses cyclistes. Il se marie en 1896 avec Suzanne Berly, avec qui il aura trois filles. Vlaminck est un autodidacte, qui refuse également de se former en copiant dans les musées afin de ne pas perdre ou affadir son inspiration.
C'est en 1900 qu'il rencontre André Derain, qui restera son ami pour la vie. Ils louent d'ailleurs un studio ensemble à Chatou. Ce dernier quitte l'atelier commun un an plus tard, mais il conservera une relation épistolaire suivie. Derain retrouve de Vlaminck vers 1904. Cette époque reste une période difficile financièrement pour le peintre, chargé de famille, et il est obligé de gratter d'anciennes peintures pour en récupérer les toiles. Par ailleurs, c'est à cette époque qu'il publie deux romans à l'esthétique décadente, voire pornographique. Cela dit, sa vraie passion reste liée à l'art primitif et au fauvisme.
En 1905, il s'installe à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), tandis que Derain gagne le midi, comme beaucoup d'artistes de ce temps. De Vlaminck fait le choix de rester en région parisienne, peut-être par goût, mais également probablement par manque de moyens. Il participe, cette année-là, à son premier Salon des indépendants. De Vlaminck est l'un des peintres qui font scandale lors du salon d'automne de 1905, dit « La cage aux fauves », avec Henri Matisse, André Derain et Raoul Dufy. Le marchand de tableaux Ambroise Vollard s'intéresse à son œuvre dès l'année suivante, lui achète de nombreuses toiles et lui consacre une exposition en 1908. De Vlaminck noue des liens également avec Daniel-Henry Kahnweiler, autre célèbre négociant en art. Il commence également une activité de céramiste. Il fait plusieurs expositions internationales durant ces années.
De Vlaminck, ayant alors trois filles, n'est pas envoyé au front durant la Première Guerre mondiale. Il est affecté dans une usine de la région parisienne. À la fin du conflit, il divorce et se remarie avec Berthe Combe, qui lui donnera deux filles : Edwige et Godelieve. Il s'installe à partir de 1925 à Rueil-la-Gadelière jusqu'à son décès.
En novembre 1941, Vlaminck participe au voyage en Allemagne avec Paul Belmondo, Paul Landowski, Van Dongen, Derain, André Dunoyer de Segonzac... organisé par la Propagandastaffel, sous les ordres des officiers allemands Schnurr et Ehlmsen. Vlaminck reçoit régulièrement à dîner chez lui l'officier allemand Werner Lange de la Propagandastaffel et sous-directeur du Musée des Beaux Arts de Berlin qu'il a connu avant-guerre.
En juin 1942, Vlaminck publie un article dans Comoedia où il accuse Picasso d'avoir conduit de 1900 à 1930 la peinture française "dans une mortelle impasse,dans une indescriptible confusion". Il reprend ses attaques dans un second article le 5 septembre 1942, puis dans son livre Portraits avant décès publié en 1943 où il dit tout le mal qu'il pense de Degas, de Picasso, de Matisse... A la libération, le Comité National des Ecrivains condamne Vlaminck à l'interdiction de publication.
Après la Guerre, Vlaminck vit retiré chez lui. Il y meurt en 1958.
De Vlaminck est l'un des premiers collectionneurs d'art africain. Il commence l'acquisition d'objets dès le début des années 1900. Son rôle pionnier est reconnu par Guillaume Apollinaire en 1912.
D'après Wikipédia