" "Il s'agissait d'un pizzaïolo breton qui, dans le secret absolu, avait écrit un grand roman."
Tel est le coeur du "Mystère Henri Pick"
Coup médiatique colossal que la publication posthume , par Delphine, jeune éditrice auprès des éditions Grasset, des Dernières heures d'une histoire d'amour, rédigé par le rustre patron d'une pizzeria.
Abandonné sur l'étagère des ouvrages refusés (par les éditeurs) de la bibliothèque municipale de Crozon, en Bretagne, l'ouvrage gît, sans autre destinée que celle, performante, d'attrape-poussière.
"C'était comme une bouteille à la mer. Ecrire un livre, le laisser quelque part. Et qui sait? Peut-être qu'un jour on le découvrirait."
Il y a du Pouchkine dans l'air.
Henri Pick avait totalement dissimulé son attrait pour le poète russe.
Sondant avec l'humour - contenu - qu'on lui connaît, les effets de cette découverte auprès de la famille du défunt, sa veuve, Madeleine,une de ses filles, Joséphine mais aussi de Frédéric, jeune romancier en mal d'inspiration et Jean-Michel Rouche, (ex-)critique littéraire en mal de scoop, David Foenkinos démonte finement les mécanismes de promotion des romans....
Plus que plaisant.
Apolline Elter
Le mystère Henri Pick, David Foenkinos , roman, Ed. Gallima , ard, 1er avril 2016, 286 pp