Schéma La Nación
D'ici à 2019, des travaux importants, pour un budget 650 millions de dollars US, vont transformer profondément la ville de Buenos Aires dont le sud et le nord seront reliées par une voie souterraine réservée aux bus, aux cars de ligne (1) et aux poids lourds, de La Boca au nord de Puerto Madero, le long du Vieux Port, avec deux files dans l'un et l'autre sens sur 300 m de large. Cette voie sera recouverte d'une dalle piétonnière. Ce parcours de 6,7 km en voie rapide devrait considérablement améliorer les liaisons intra-urbaines entre les deux zones industrielles, celle du sud et celle du nord.
Parallèlement à la voie souterraine à toit piétonnier, existera une rue à l'air libre, à deux fois deux voies là encore, pour les voitures particulières. Cette rue existe déjà mais aujourd'hui, c'est une avenue infernale, bruyante et très dangereuse que double une voie ferrée sans guère de protection et sur la chaussée de laquelle transitent tous les poids lourds qui desservent le port industriel et commercial du nord et des particuliers qui conduisent leur véhicule comme un bolide sur un circuit au pied de la préfecture navale et des bâtiments de l'armée et de la gendarmerie... Là encore, on peut espérer une amélioration très nette en terme de circulation, de sécurité et d'urbanisme dans un coin plus que cossu de la ville, qui offre, le long de la berge, un cadre de promenade élégant et très agréable pour tout le monde.
La nouvelle infrastructure sera confiée à une société concessionnaire d'autoroute et les travaux assurés par un prêt international à hauteur de 400 millions, le reste étant partagé entre le promoteur qui élève les gratte-ciel dans le quartier de Puerto Madero (Corporación Puerto Madero) et la ville, qui vendra les 90 000 m2 couverts par la ligne de chemin de fer qui traverse encore le quartier qui accueillait autrefois les grands transatlantiques de transport de passagers. Encore faudra-t-il que la Legislatura vote ce plan d'urbanisation. Si la chambre le fait, les travaux pourront débuter à la fin de l'année.
Pour aller plus loin : lire l'article de La Nación lire l'article de Clarín, qui offre en prime une démonstration vidéo.
(1) Le transport de voyageurs se fait beaucoup par des lignes de cars ultra-confortables, qui sillonnent le pays en tout sens, surtout la nuit, pour des prix largement plus raisonnables que ceux pratiqués par les compagnies aériennes. Ces lignes remplacent les chemins de fer qui ont presque tous été supprimés pendant les deux mandats ultra-libéraux de Carlos Menem dans les années 1990.