L’écrivain juif hongrois Imre Kertesz est mort à Budapest cette semaine. Il avait 86 ans et souffrait de la maladie de Parkinson. Son œuvre la plus connue est Être sans destin, dans lequel il raconte sa déportation à Auschwitz et deux autres camps. Il avait 15 ans. Le livre est publié pour la première fois en 1975 et mal accueilli dans son pays.
Il a reçu le Prix Nobel de Littérature en 2002.
Le film Être sans destin de Lajos Koltai est sortie 2016 s’inspirant du roman.
Gyuri Koves, dit « Gyurka », est un adolescent de 14 ans. Un jour, près de Budapest, il est arrêté par un policier hongrois. Après une longue attente, il est emmené vers une destination encore inconnue et qu’il a du mal à prononcer : Auschwitz-Birkenau. Gyurka est ensuite transféré de camp en camp. L’enfer commence. Gyurka, très malade, manque de mourir jusqu’à ce que le camp soit finalement libéré par les Américains.Sur le chemin du retour vers Budapest, sa ville natale, toujours vêtu de ses habits rayés de prisonnier, Gyuri éprouve l’indifférence, voire l’hostilité de la population hongroise. Ses anciens voisins et amis le pressent d’oublier les terribles moments qu’il a passés dans les camps, sont gênés dès qu’il évoque son expérience et ses souvenirs du camp. Le jeune garçon est alors livré à lui-même pour comprendre ce qu’il lui est arrivé.