Après les victoires de l'Espagne sur la Suède, et de la Russie en soirée face à la Grèce, on commence à y voir un peu plus clair dans ce groupe D. Si les ibériques sont d'ores et déjà qualifiés, et assurés de finir premier de leur poule, la Grèce, tenante du titre, peu enregistrer son vol retour pour Athènes. De leur côté, Russes et Suédois se retrouveront mercredi soir pour un huitième de finale qui s'annonce bouillant, et rappelant le Turquie - République Tchèque de demain. A la différence près qu'un nul ne nous proposerait pas une séance de tirs au but, mais une qualification des nordiques.
Espagne - Suède:
Vainqueurs de leur match d'entrée, espagnols et suédois se retrouvaient ce samedi soir en début de soirée pour une rencontre pouvant qualifier l'une des deux nations. Alors qu'on se dirigeait vers un match nul qui pouvaient arranger tout le monde, David Villa, l'attaquant de Valence, ne souhaitait pas de faire de sentiments vis à vis de ses adversaires. Sur un ultime long ballon de Capdevilla, l'auteur du triplé face à la Russie dribblait Hansson et trompait Isaksson d'une frappe croisée. Quatre buts en deux matchs, offrant deux points supplémentaires à son pays, et une qualification acquise dans les arrêts de jeu, Villa offrait quasiment à lui seul des quarts de finale qui auraient de toute façon étaient assurés au dernier match. Un dernier match que les Espagnols pourront jouer relâcher contre une équipe grecque déjà éliminée, et pourront ainsi laisser au repos leur pléiade de stars tels que Xavi, Silva, ou encore Torres.
"El Nino" avait d'ailleurs ouvert le score dans une première période finalement peu animée. Ce but inscrit au quart d'heure de jeu, consécutif à un centre de Silva, voyait l'attaquant de Liverpool reprendre ce ballon difficile du bout du crampon, surprenant Isaksson. Cette ouverture du score avait au moins le don de réveiller une équipe suédoise plutôt pâle jusqu'à ce moment là. Après une première tentative de Elmander, c'était Ibrahimovic qui égalisait, au terme d'un but tout en puissance. Au retour des vestiaires, l'attaquant de l'Inter de Milan n'était plus au milieu de ses coéquipiers, et les hommes de Lagerbäck perdaient leur point d'appui offensif. La seconde période était alors totalement à l'avantage des ibériques, qui mettaient une pression de plus en plus importante sur les buts scandinaves. Une triple occasion Silva - Villa - Torres pensait que leur chance était passée, mais c'était donc sans compter sur le meilleur buteur de la compétition, qui faisait exploser de joie le peuple rouge à la 92ème minute. Qualifiés, l'Espagne peut souffler, tandis que la Suède jouera sa survie lors d'un match couperet face à la Russie.
Grèce - Russie:
Au courant de la défaite de la Suède, russes et grecs s'affrontaient en soirée, en sachant qu'une victoire pourrait leur permettre d'espérer arracher une qualification pour les quarts de finale lors de l'ultime journée de la phase de poule. Dans une affiche loin d'être passionnante, les deux formations ne nous ont pas offert un spectacle digne de ce nom, et au terme de 90 minutes longues à regarder, c'était la Russie du magicien Hiddink qui s'imposait sur le plus petit des scores. L'ancien manager du PSV peut désormais rêver de qualifier une nation ayant éliminée l'Angleterre en phase de qualification, après avoir mené la Corée du Sud en demi finale et l'Australie en huitième de finale de la coupe du monde. Pour cela, il faudra cependant pouvoir battre la Suède, qui s'annonce être meilleure tactiquement et techniquement que les joueurs de l'est. Seulement, Arshavin, le génial attaquant du Zénith St Petersbourg sera de retour pour faire déjouer les pronostics, et la nation la plus grande de l'Europe pourra espérer un miracle pour venir à bout d'une équipe bien meilleure qu'elle.
Si elle veut y parvenir, la Russie devra en tout cas montrer davantage d'allant offensif qu'elle a pu en démontrer ce samedi soir. Exceptées deux frappes lointaines, et quelques situations auxquelles coller l'étiquette "occasion de but" serait un outrage à tous les puristes du ballon rond, les supporters russes n'avaient pas grand chose à se mettre sous la dent. Sans prendre partie pour l'une des deux nations, on ne peut pas dire que les champions d'Europe en titre n'ai vraiment apporté leur contribution à offrir un vrai spectacle, jouant comme à leur habitude, mais en tombant cette fois-ci sur une nation réaliste, au même titre que la Suède. Une erreur de Nikopolidis profitait en effet à Zyryanov , qui reprenait un centre de l'ancien fantasque joueur parisien, et capitaine de la sélection, Semak, pour inscrire le seul but de la rencontre peut après la demi heure de jeu. Aucune réaction de hommes de Rehhagel ne se faisait sentir, et les dieux grecs pouvaient se dire qu'ils ne trouveraient pas des successeurs en cherchant sur les terrains autrichiens. Sans gloire, sans génie, et surtout très logiquement, le tenant du titre est donc sorti dès le premier tour, tandis que la Russie tentera de se qualifier face à la marée jaune lors d'un petit huitième de finale.