Après notre longue marche sur les plages ensoleillées de Deauville, nous allons nous rassasier à Dives sur Mer, entre nuages, micro averses et soleil. Un temps normand, paraît-il. Pour digérer, une balade s'impose, d'abord le long des berges de la Dives, puis, en grimpant sur la dune et en redescendant de l'autre côté, sur la plage. Là, la côte est plus sauvage, plus dépouillée, vide de constructions. Cependant, nous sommes déjà à Cabourg. L'immense étendue de sable est d'autant plus longue que la mer est basse. Notre but étant quand même d'aller au plus près de l'eau, nous décidons de marcher droit devant, vers le large...
Seulement voilà, le sable, d'abord tentant pour nos pieds nus malgré sa fraîcheur relative, est peu à peu substitué par de petites flaques, qui elles-mêmes deviennent des rigoles, voire carrément des rivières... dont l'eau est à une température dissuasive pour des orteils non préparés. Pas question d'y aller en chaussures, il faut serrer les dents, réprimer la douleur des crampes qui s'installent sous la plante des pieds et avancer, sur ce sable figé en une multitude de vaguelettes durcies qui nous font avancer en crabe. L'eau glaciale me rappelle celle des rivières alpines, ni plus, ni moins. Enfin, les doigts de pieds couverts de sable et de vase, le bas du pantalon trempé, nous retrouvons des terrains plus accueillants et nous laissons choir sur la plage, au sec, avec la sensation d'aventuriers étant allés à la rencontre d'une mer lointaine. Une expérience... revigorante !
Rechaussés, nous empruntons l'élégante promenade bordée de maisons toutes plus charmantes les unes que les autres et observons de loin les chevaux trottant dans l'eau et à qui, visiblement, la température hivernale ne pose pas de problèmes. Un vent de liberté flotte autour d'eux et leur robe brille sous le soleil revenu. C'est un peu le bonheur !...
Mais reprenons plutôt la voiture, nous n'en avons pas fini avec notre découverte de la côte normande !