Cet appel a déjà été publié en entier sur ce blog ( http://rogergaraudy.blogspot.fr/2010/08/le-projet-esperance.html). En voici, étant données les circonstances une deuxième publication.
Le projet espérance
Nous souffrons de vivre dans un monde sans butCe qu'on appelle la politique de croissance est une politique pour laquelle le fonctionnement, de la machine est le but. Même si c'est une machine inutile, nuisible, ou mortelle. Un seul credo inavoué: tout ce qui est techniquement possible est nécessaire et souhaitable: fabriquer des bombes atomiques, aller dans la lune, détruire l'avenir par les déchets radio-actifs des centrales nucléaires.
Croissance pour quoi ? Croissance pour qui ?
- Pour les profits de quelques-uns par la manipulation et le conditionnement de tous.
Il n'est pas vrai que la croissance économique permette de surmonter les crises: elle les engendre. Elle conduit à une répartition de plus en plus inégale du pouvoir et des privilèges.
Il n'est pas vrai non plus qu'on puisse arrêter la croissance alors que des milliards d'hommes dans le Tiers-Monde, et des millions dans les pays "riches" n'ont pas encore les moyens d'une vie proprement humaine.
Il ne s'agit pas d'arrêter la croissance mais de l'orienter pour qu'elle serve non l'abaissement de l'homme mais son épanouissement.
Le marché capitaliste a recréé la jungle animale.
Dans cette nouvelle jungle les forts dévorent les faibles: les grandes entreprises écrasent les petites, les sans propriété sont à la merci des possédants. Les géants carnassiers des sociétés multinationales s'emparent du monde et échappent à tout contrôle des peuples.
Dans un tel univers trois milliards d'hommes sont exploités. Deux milliards d'entre eux ont faim.
Une économie dévoyée par l'accumulation de l'avoir au détriment de la richesse d'être, de l'épanouissement de la vie.
Le mouvement NUIT DEBOUT prend de l'ampleur
La même jungle règne au niveau politique.
Même publicité des grandes forces dominantes pour des candidats ou des programmes préfabriqués, même confiscation des initiatives de la base par une délégation de pouvoir permanente, globale et professionnalisée, même coupure entre manipulateurs et manipulés, entre dirigeants et dirigés. Personne, à la base, n'a la possibilité de participer à l'élaboration des plans d'avenir, d'en contrôler l'exécution ou les mécanismes. Les décisions dont dépend le destin de tous, de la construction des centrales nucléaires au trafic d'armements, sont prises en dehors de tout contrôle des intéréssés.
Culture et enseignement ont pour fonction essentielle de reproduire cette jungle, avec ses hiérarchies et ses concurrences, en réduisant, le plus possible la réflexion sur les fins et en utilisant les sciences et les techniques pour fabriquer des marchandises et manipuler les hommes.
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