Mercredi 6 mars, on a passé une bonne partie de notre journée sur l'Esplanade de la Défense, joliment débutée par le set ensoleillé de Samba De La Muerte et leur pop électro aux rythmiques tribales diaboliques. Bien difficile de ne pas entrer dans leur transe-danse. L'énergie qui se dégage de leur musique est contagieuse, portée par la fusion totale des claviers et des percussions afro, omniprésentes. On est ravies de découvrir la rock " The Beat ", et l'orientale " You'll Never Know When I Lie ", tirée de Colors, leur premier album, chanson dédicacée par Adrien (lead-singer) à " l'immeuble là-derrière " et au Panama, allusion à peine voilée à la Société générale. Le français passe bien également, avec ' "Colors " ou " L'Aber " et son rythme chaloupé. On n'oublie pas les instru' et le toupet du groupe qui finit son set sur " Love Song ", une chanson d'amour instrumentale comme on en a rarement entendue.
C'est Charles X qui prend la suite, alors que la salle va peu à peu se vider, la pause déjeuner touchant à sa fin pour les curieux des bureaux alentours. Les malheureux, ils ne savent pas ce qu'ils manquent ! Charles X c'est un Californien qui a décidé de poser ses valises à Bordeaux pour un temps. Diffusé sur Nova avec " The Letter ", vous avez peut-être déjà entendu ce soul-man qui, accompagné de son DJ et d'un bassiste - fabuleux duo de musicos - n'hésite pas à mélanger les genres : rap, hip-hop, soul et r'n'b. Son premier album, The Revolution...And The Day After, était cela dit bien plus soul que son nouvel opus, Sounds of the Yesteryear où le jeune homme, son flow et son sourire communicatif, a vraisemblablement fait appel à ses illustres influences américaines, de pac à Kanye West, en passant par Eminem et Michael Jackson pour les instru et refrains chantés. Même si certaines structures et séquences nous paraissent similaires en live, on est carrément admiratives de ce grand talent, qui tient autant de Notorious B.I.G que de John Legend.
Notre soirée sera un peu moins réjouissante, même si brillamment entamée par les Nantais d' INUÏT dont on avait beaucoup entendu parler, mais qu'on n'avait jamais eu l'occasion de voir en live. Ils sont six sur scène, cinq musiciens à entourer Coline, la chanteuse tout frêle d'apparence, à la voix haut-perchée puissante. Les basses dominent largement le spectre sonore, alors que les synthés et autres sons électro viennent s'accumuler et former un son pop très massif, parfois enluminé de sax et de trombone. Convaincant !
On n'a vraiment pas accroché avec les sets de Léonie Pernet et KillASon qui suivaient la première soirée des artistes sélectionnés pour le Prix Chorus. Léonie Pernet ne nous a pas laissé la moindre chance d'entrer dans son univers, alors que KillASon en a beaucoup trop fait, à notre goût.
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